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16 jours d’activisme : les organisations féministes ivoiriennes font leur entrée avec "Résolution"

Avec le film "Résolution" de Boris Oué et Marcel Sangne, plus d’une centaine de femmes leaders d’organisations féministes sont entrées dans la symbolique des 16 jours d’activisme de lutte contre les Violences Basées sur le Genre. C’était mercredi à l’Institut français de Côte d’Ivoire.

16 jours d’activisme : les organisations féministes ivoiriennes font leur entrée avec "Résolution"

26 novembre 2021 à 23h35 par Eric Djadjou / Africa Radio Abidjan

Cette année, des organisations ivoiriennes en faveur des femmes,notamment la Ligue des Droits des Femmes, WeForHer , la Plate-forme des Organisations de la Jeunesse pour l’Affirmation de la Femme en Côte d’Ivoire (POJAFCI), ont démarré les 16 jours d’activisme de lutte contre les Violences Basées sur le Genre. Le film ivoirien Résolution, est l’oeuvre de l’actrice Evelyne Ily Juhen et a servi pour cette cause.

La projection de ce long métrage qui dure 1H30 min, dénonce toutes les formes de violences  faites aux femmes. Elle-même actrice principale, Evelyne appelée Yena dans le film est l'épouse d'un important homme, procureur, Marc. Dirigeante d'une usine de cacao, on pourrait croire à l'union parfaite de gens bien nés.

Mais ce n'est certainement pas le cas pour Yena. Dans le film, si ce n'est pas le rouge à lèvres que le mari lui impose, c'est le commun chapeau porté par plusieurs femmes, en Afrique lorsque ça ne va pas dans le mariage. Yena est accusée de stérilité par ce dernier par ce que 14 ans après leur union, le couple n'a pas réussi à avoir un enfant.

Violence verbale, psychologique et physique envers la femme, misogynie, patriarcat, ... Autant de tares de la société africaine qui sont décriées dans Résolution.

Une séance d’échanges-débat avec le public majoritairement féminin a servi à parler des interrogations soulevées par le film. En présence de Evelyne Juhen, les obstacles à l’émancipation et à l’égalité des sexes ont été abordés.

Il en est ressorti que le silence est le premier grand obstacle à l’affranchissement de ces êtres, qui, au nom d’une coutume ou d’un honneur présumé, supportent des traitements inhumains chaque jour. Quid à en mourir.

A l’instar de cette activité, les institutions étatiques et organisations de la société civile seront en action du 25 novembre au 10 décembre pour repousser les violences faites aux femmes.

Evelyne Ily Juhen alias Yena nous parle du film. Ecoutons-la.

16 jours d’activisme : les organisations féministes ivoiriennes font leur entrée avec "Résolution"