Africa Ceo Forum 2022/ Développement : Quand l’industrialisation devient la clé de voûte
Africa Ceo Forum, c’est le grand rendez-vous des décideurs du secteur privé en Afrique. L’édition 2022 ouverte se poursuit à Abidjan. Nous y avons rencontré Gregor Binkert, administrateur de Beluluane Industries Park, un groupe suisse-mozambicain d’investisseurs dans les parcs industriels au Mozambique.
13 juin 2022 à 19h33 par Karidja Konaté
Quel interêt pour Beluluane Industries Park de participer à ce forum ?
Pour se connecter à d’autres investisseurs. Par ce forum, j’ai déjà rencontré des personnalités très importantes. J’en profite pour faire des contacts business dans l’optique de créer la chaine et construire d’autres parcs industriels d’autres pays africains. Ce forum nous donne une perspective d’expansion. Je crois en l’industrialisation de l’Afrique.
Vous êtes opérationnel dans le domaine depuis 6 ans en Afrique. A quel point doit-on mesurer le défi de l’industrialisation en Afrique ?
C’est un très grand marché avec une forte demande. Nous sommes très contents. Ça avance bien, c’est beaucoup de travail, de coordination et d’investissements. Mais maintenant nous avons presque 50 industries nommées Beluluane Industrial Park. Nous sommes en train de construire un nouveau parc au nord du Mozambique, à côté d’une très grande entreprise minière pour augmenter le contenu local et faciliter le Agro-processing.
Les compétences locales sont-elles favorables à ce processus ?
Les jeunes s’orientent de plus en plus vers le domaine. Evidemment, quand ils sortent de l’école, ils n’ont pas tout de suite les savoirs nécessaires pour le faire. C’est pour quoi au sein de notre entreprise, nous avons formé presque 1000 jeunes à travers un programme de stage qui leur permet d’affiner leurs compétences dans les métiers techniques de la production industrielle. 50% d’entre eux ont ensuite des contrats permanents. Il est très important d’arriver à cela car l’Afrique en a besoin pour se développer.
Dans votre expérience au Mozambique, quelles difficultés avez-vous observé et qui peuvent faire un frein au processus d’industrialisation sur le continent ?
C’est surtout la formation. Le autorités du Mozambique essaye déjà d’utiliser notre expérience. Ils préparent même un Programme national qui va booster les jeunes vers l’industriel. Nous apparaissons comme conseillers dans ce cas, parce que nous sommes conscients que notre modèle doit être étendu. Il faut faire ça au niveau national.