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Appelé par le Maroc, Ezzalzouli opte pour l'Espagne

L'ailier de Barcelone Abdessamad Ezzalzouli, retenu pour la première fois sur la liste du Maroc pour la prochaine Coupe d'Afrique des Nations, a décliné sa convocation, faisant savoir qu'il souhaitait représenter l'Espagne, ont rapporté jeudi des médias marocains.

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30 décembre 2021 à 23h21 par AFP

Rabat (AFP)

Ezzalzouli (20 ans), surnommé Ez Abde, l'une des révélations de la saison au sein de l'équipe blaugrana, figurait pour la première fois sur la liste dévoilée le 23 décembre par le sélectionneur du Maroc, le Franco-Bosniaque Vahid Halilhodzic, pour disputer la CAN qui commence le 9 janvier au Cameroun.

Mais selon la presse marocaine, Ezzalzouli a fait parvenir une lettre à la fédération marocaine l'informant qu'il n'allait pas rallier le rassemblement des Lions de l'Atlas et qu'il avait "décidé de jouer désormais pour l'Espagne".

Selon le journal sportif en ligne Al-Mountakhab, Ezzalzouli vient d'obtenir la nationalité espagnole qui le rend éligible pour représenter la Roja.

"Le sélectionneur national a décidé de convoquer le joueur de (l'équipe belge) de La Gantoise Tarik Tissoudali pour remplacer Abdessamad Ezzalzouli", a seulement indiqué tard jeudi soir un  communiqué de la Fédération marocaine de football (FRFM).

Le cas d'Ezzalzouli n'est pas sans rappeler celui de Munir El Haddadi, qui avait opté pour l'Espagne au lieu du Maroc après des débuts fracassants à Barcelone à l'âge de 19 ans. 

Mais après une seule sélection avec les A de la Roja en 2014, il n'avait pas été rappelé.Il a toutefois continué à jouer jusqu'en 2016 avec les Espoirs espagnols, ce qui l'a empêché de changer de nationalité sportive ensuite pour évoluer avec le Maroc comme il le souhaitait.

Après des années de combat administratif et une traversée du désert internationale, El Haddadi (26 ans), qui joue aujourd'hui au  Séville FC, a enfin pu rejoindre la sélection marocaine en mars.

La décision d'Ezzalzouli survient alors que les relations entre le Maroc et l'Espagne sont tendues depuis mai à la suite de l'hospitalisation en Espagne du chef des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, Brahim Ghali, considéré par Rabat comme un "criminel de guerre".