En RDC, l'armée congolaise attaque les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda
Les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), groupe armé soutenu par Kigali, se sont fait attaquer à deux reprises par l'armée congolaise au nord du pays, les 23 et 26 septembre. Trois civils et trois miliciens sont morts.
27 septembre 2024 à 18h30 par Aurélie Lafeil
Pour la première fois depuis le début de la rébellion du M23 (Mouvement du 23 mars) en 2021, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) se retournent contre les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Les FARDC ont mené deux opérations dans l’est du pays contre leurs alliés. Ce groupe est un allié de circonstance de la RDC et un ennemi du Rwanda, selon des sources locales et internationales recueillies par l’AFP le 26 septembre. Le 23 septembre, l’armée officielle de la RDC lance une opération pour capturer un commandant des FDLR dans le village de Shovu, à proximité de Saké, dans la province du Nord-Kivu, à l’est du pays.
Plusieurs morts
Trois jours plus tard, le 26 septembre, des unités des FARDC tentent une deuxième offensive qui se soldera par un échec. Elles mènent un assaut sur le site des déplacés de Lushagala, situé en périphérie de Goma, la capitale du Sud-Kivu. Les militaires congolais affrontent par erreur des miliciens de l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS), un autre groupe armé pro-Kinshasa, d’après des sources sécuritaires et internationales. Trois miliciens ont été tués et trois civils ont perdu la vie. Une trentaine de personnes seraient blessées.
Le M23 contre le régime congolais
Depuis novembre 2021, l’est de la RDC connaît une résurgence des actions du M23. Ce dernier a conquis de vastes territoires, grignotant ceux de l’armée congolaise. En mars 2024, les Nations Unies dénombraient plus de 1,3 million de personnes forcées de fuir les violences dans l’est de la RDC. La médiation angolaise a obtenu du Rwanda et de la RDC un accord de cessez-le-feu, signé en juillet de cette année. Cependant, les trêves humanitaires qui devaient entrer en vigueur n'ont pas été respectées.
Fait avec l'AFP.