Burkina: les 66 femmes et enfants libérés "vont bien" (porte-parole gouvernement)

Les 66 femmes et enfants libérés vendredi au Burkina Faso, une semaine après leur enlèvement par des jihadistes présumés dans le nord du pays, "vont bien", a assuré samedi soir le porte-parole du gouvernement Jean-Emmanuel Ouédraogo, qui a souligné l'aide du Mali dans les recherches.

AFRICA RADIO

21 janvier 2023 à 22h51 par AFP

"Les 66 personnes vont bien. Toutes les dispositions sont prises pour qu'elles retrouvent la sérénité et qu'on puisse après tout cela envisager leur retour dans leurs familles respectives", a déclaré M. Ouédraogo à la télévision nationale. 66 femmes, dont 27 mineures et 4 bébés, avaient été enlevées jeudi et vendredi dans les alentours d'Arbinda, dans la région du Sahel (nord). "Dès les premiers moments, sur instructions du chef de l'Etat, tous les services se sont tout de suite mis en action (...) afin de pouvoir localiser ces femmes mais aussi prendre toutes les dispositions pour avoir une issue heureuse à cet enlèvement", a assuré M. Ouédraogo. "Les forces de défense et de sécurité ont pu dans un premier temps les localiser à la frontière avec le Niger, ce qui a laissé penser que les ravisseurs avaient pour objectif de les amener dans cette direction et de franchir la frontière", a-t-il ajouté. La Radio-Télévision du Burkina qui a annoncé vendredi leur libération a évoqué une "opération" des forces armées sans davantage de détails. "Spontanément, nous avons un pays frère, le Mali qui a engagé des moyens de surveillance à sa frontière, afin de créer un maillage pour pouvoir suivre à la trace le périple des ravisseurs et des femmes", a salué M. Ouédraogo. Le Mali, pays voisin, est comme le Burkina Faso gouverné par une junte militaire arrivée au pouvoir lors d'un coup d'Etat. Le gouvernement de Ouagadougou n'avait pas communiqué sur l'enlèvement des femmes d'Arbinda. Seules les autorités locales du nord du pays avaient confirmé ce kidnapping. "On a été surpris de recevoir des remontées d'informations venant de l'extérieur du Burkina et de certains médias occidentaux qui ont avancé des chiffres et en savaient davantage sur les circonstances de l'enlèvement dans une zone où l'accès est difficile et le réseau de téléphone n'est pas des plus fiables", a déclaré samedi M. Ouédraogo. Des responsables locaux avaient indiqué à l'AFP dimanche qu'une cinquantaine de femmes avaient été enlevées dans les environs d'Arbinda.