Centrafrique: au moins 7 civils tués par des rebelles

Au moins 7 civils ont été tués mardi par des rebelles en Centrafrique, en proie à des combats entre des groupes armés et l'armée, à 380 km à l'est de la capitale Bangui, a déclaré mercredi à l'AFP le préfet de la région.

AFRICA RADIO

6 octobre 2021 à 11h21 par AFP

"Des rebelles ont attaqué trois véhicules mardi vers 10H00 (09H00 GMT) et le bilan provisoire fait état de 7 morts et de 6 blessés" près de Bambari, la quatrième ville du pays, a déclaré à l'AFP Victor Bissekoin, préfet de la Ouaka. Des sources humanitaires, qui ont requis l'anonymat, ont évoqué au moins 15 morts. Classé deuxième pays le moins développé au monde par l'ONU, la Centrafrique a plongé dans une sanglante guerre civile depuis 2013, qui a baissé d'intensité depuis 2018. A Bambari, les autorités ont rallongé le 1er octobre la période du couvre-feu dans la ville après plusieurs attaques de rebelles contre des militaires. Ces derniers jours, deux membres des forces armées centrafricaines (FACA) ont été tués par des rebelles de l'Union des patriotes pour le changement (UPC), un des principaux groupes armés présents dans l'est du pays. Une semaine avant la présidentielle du 27 décembre 2020, six des plus puissants groupes armés qui se partageaient alors la majeure partie de la Centrafrique se sont alliés au sein de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) et ont lancé une offensive pour empêcher la réélection de M. Touadéra. Les forces gouvernementales ont réussi depuis le début de l'année à reprendre aux rebelles les agglomérations et une bonne partie des deux tiers du pays qu'ils contrôlaient depuis plusieurs années, essentiellement grâce au renfort de soldats rwandais et à la présence de centaines de paramilitaires russes combattant à leurs côtés. Les autorités centrafricaines ont reconnu vendredi une partie des accusations formulées en mars par l'ONU notamment sur des crimes et actes de torture, commis "majoritairement" par des rebelles mais aussi des soldats centrafricains et leurs alliés "instructeurs russes".