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Congo : début de la campagne pour les législatives du 10 juillet

La campagne en vue des élections législatives et locales prévues au Congo le 10 juillet, boycottées par une partie de l'opposition, a démarré vendredi sur l'ensemble du territoire.

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24 juin 2022 à 16h21 par AFP

Selon la Direction générale des affaires électorales(DGAE), plus de 2.000 candidats sont concernés par les législatives, pour 151 sièges à pourvoir à l'Assemblée nationale. Chacun des candidats a payé une caution (non remboursable) de 1,5 million de FCFA (plus de 2.000 euros). Vendredi, tous les carrefours de Brazzaville étaient noirs d'affiches et autres banderoles à l'effigie des différents candidats. Des carnavals ont également été organisés dans la ville, sans incidents, a constaté un journaliste de l'AFP. Première formation de la majorité disposant d'une centaine d'élus (sur 151) dans l'Assemblée sortante, le Parti congolais du travail (PCT) du président Denis Sassou Nguesso a présenté 127 candidats. "Lorsqu'on est majoritaire et qu'on a encore des ambitions, il faut les afficher et les voir en grand", a expliqué à l'AFP Parfait Iloki porte-parole du PCT, qui ambitionne donc d'obtenir plus que les 101 députés sortants. Unique parti de l'opposition disposant d'un groupe parlementaire à l'Assemblée, l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), de l'ancien président Pascal Lissouba (1992-1997), a positionné 45 candidats dont un seul à Brazzaville. L'Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki) du défunt opposant Guy-Brice Parfait Kolélas dispose de 32 candidats. "Nous aurons également 39 listes aux locales. Nous voulons être partout parce que la politique de la chaise vide ne paie pas du tout", a indiqué Diop Mahouckouss, responsable adjoint de la communication de l'UDH-Yuki. En revanche, le Collectif des partis de l'opposition de l'ancien ministre des Finances Mathias Dzon et la Fédération de l'opposition congolaise de Clément Miérassa ont choisi de boycotter. "Toutes ces élections sont organisées dans l'irrespect total de la loi. Nous voulons plutôt d'un dialogue inclusif pour débattre de vrais problèmes du Congo et de la libération des opposants politiques", a dit à l'AFP M. Miérassa.