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COP15 biodiversité: les négociations doivent accélérer, plaide la présidence chinoise

La Chine, qui préside la COP15 biodiversité, a pressé vendredi les négociateurs présents à Nairobi d'accélérer les discussions pour parvenir ce week-end à un texte qui puisse permettre un accord ambitieux en décembre.

AFRICA RADIO

24 juin 2022 à 17h21 par AFP

Des représentants des 196 membres de la Convention pour la diversité biologique (CDB) de l'ONU sont réunis depuis mardi dans la capitale kényane pour une ultime session de négociations avant la COP15 à Montréal. Malgré le travail des délégations présentes et quelques avancées, "il est clair qu'il faut faire plus, il ne reste que deux jours", a insisté la représentante de la Chine, Zhou Guomei, en session plénière. "Nous avons besoin d'un document concis, inspirant et communicable", qui permettra aux ministres présents lors de la COP15 de comprendre quels sont les points critiques restés en suspens et "de parvenir à un accord", a-t-elle poursuivi. "Au rythme actuel, il ne sera pas possible d'avoir un texte pour la COP15", a renchéri l'Ougandais Francis Ogwal, un des deux coprésidents des négociations. "Nous vous demandons de continuer à travailler dans un esprit de compromis", a complété le Canadien Basile van Havre. La COP15, prévue en 2020 en Chine mais repoussée plusieurs fois à cause du Covid-19, se tiendra finalement à Montréal du 5 au 17 décembre, toujours sous présidence chinoise. Elle doit adopter un cadre mondial pour mieux protéger la nature ravagée par les activités humaines, à horizon 2050, avec une étape en 2030. L'une des propositions en discussion, par exemple, est de protéger au moins 30% des terres d'ici 2030. "On espère toujours que la COP15 soit un moment semblable à l'Accord de Paris pour le climat, mais ça peut aussi être Copenhague", a commenté un délégué d'un pays du Nord présent à Nairobi, en référence à la COP15 climat de 2009 considérée comme un échec. Le texte actuellement sur la table comporte encore de nombreux crochets, signe que les délégations ne parviennent pas à s'entendre sur les formulations retenues. La session de négociations de Nairobi devait permettre de rapprocher les points de vue. Mais "on a l'impression parfois de marcher à reculons", "certains textes ont doublé, voire triplé de volume", a déploré le délégué marocain en séance plénière, parlant d'"une certaine inquiétude" en coulisse des négociations.