Côte d'Ivoire: "J'ai fui le foyer deux jours après mon mariage forcé"
En souvenir à la centaine d’enfants sud-africains massacrés à Soweto un 16 Juin 1976, pour avoir réclamé une éducation de qualité, l’Union africaine a décrété depuis le 16 Juin 1991, une journée dénommée, « Journée mondiale de l’enfant africain ». Occasion de jeter un regard sur la situation des enfants sur le continent. En Côte d'Ivoire, leurs droits sont souvent bafoués c'est le cas des jeunes filles données en mariage alors qu'elles sont encore mineures. Reportage de Nokana Paléka, l’un de nos correspondants.
17 juin 2022 à 19h50 par Nokana Paléka / Africa Radio
A 17 ans, celle que nous appellerons Adja, a déjà eu une vie antérieure plutôt mouvementée et douloureuse. A 14 ans l’adolescente avait été mariée de force. Elle a réussi à s'enfuir d'un foyer qu'elle n'avait pas désiré. Une situation, qu'elle a très mal vécue.
Comme elle, dans plusieurs pays africains, d'autres jeunes filles encore mineures sont souvent données en mariage contre leur gré. L'Ong WE for Children, qui a accueilli Adja et qui l'a inscrite à l'école, tente, malgré les difficultés de redonner de l'espoir à ces jeunes filles. Marius Doza son Président.
En Côte d’Ivoire, selon un récent rapport de l'UNICEF, le Fond des Nations Unis pour l’enfance, près de 27 % des jeunes filles ont été marié avant l’âge de 18 ans.
Nokana Paléka, Abidjan, Africa Radio.