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Dépouille de dos Santos: la fille fait appel d'une décision en faveur de sa veuve

La fille de l'ancien président angolais Jose Eduardo dos Santos a fait appel jeudi de la décision d'un tribunal espagnol de remettre le corps de l'ancien dirigeant, décédé à Barcelone le 8 juillet, à sa veuve pour être rapatrié et inhumé en Angola.

AFRICA RADIO

18 août 2022 à 21h21 par AFP

Jose Eduardo dos Santos, qui avait dirigé l'Angola sans partage de 1979 à 2017, était décédé à l'âge de 79 ans dans une clinique de Barcelone, où il avait été hospitalisé après un arrêt cardiaque le 23 juin. Son placement en soins intensifs avait révélé de très vives tensions au sein de la famille entre sa dernière épouse, Ana Paula, une ex-hôtesse de l'air de 18 ans sa cadette, et "Tchizé" dos Santos, 44 ans, née du premier mariage de l'ancien président. Les deux femmes se disputaient le sort de la dépouille de l'ancien chef de l'Etat. Mardi, le Tribunal supérieur de Justice de Catalogne (TSJC) a ordonné que le corps soit remis à sa veuve. Mais selon "Tchizé" le tribunal qui a statué n'est pas compétent pour se prononcer. En outre, l'appel interjeté par la fille de l'ex-président insiste sur le fait que M. dos Santos et Ana Paula étaient séparés depuis 2017 et "ne vivaient pas dans une situation de normalité matrimoniale". "Tchizé" est opposée au retour de la dépouille de son père en Angola, affirmant qu'il souhaitait "être enterré dans l'intimité en Espagne", où il vivait depuis 2019, et non dans son pays "avec des funérailles nationales qui pourraient favoriser le gouvernement actuel" du président Joao Lourenço lors du scrutin du 24 août, selon ses avocats. "Tchizé" dos Santos semble craindre que des funérailles nationales pour son père soient instrumentalisées par le pouvoir. Dans un premier temps, la justice espagnole s'était opposée à la remise du corps à la famille de l'ancien président angolais, le temps d'effectuer des analyses complémentaires à l'autopsie et d'identifier "le ou les membres de la famille" à qui remettre la dépouille. Mais le tribunal a confirmé que l'autopsie a conclu à une "mort naturelle", avec des problèmes d'"insuffisance cardiaque" et de "surinfection pulmonaire".