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Des jihadistes tuent six pêcheurs nigérians dans le nord du Cameroun

Six pêcheurs nigérians ont été tués par des jihadistes dans l'extrême-nord du Cameroun, ont indiqué jeudi à l'AFP un responsable de l'administration et un officier de gendarmerie.

AFRICA RADIO

16 juin 2022 à 19h36 par AFP

L'attaque a eu lieu dans la zone du lac Tchad, aux confins du Nigeria, du Niger, du Cameroun et du Tchad, qui sert de repaire aux assaillants. Dans la nuit de mercredi à jeudi, "trois hommes armés de Boko Haram sont arrivés à bord d'une moto et s'en sont pris à des pêcheurs nigérians", a déclaré un haut responsable de l'administration du département du Logone-et-Chari, qui a requis l'anonymat. "Il y a eu cinq morts à Anguirkima et un à Bideine", des villages limitrophes proches des frontières du Tchad et du Nigeria, selon lui. L'attaque et le bilan ont été confirmés à l'AFP par un officier de la gendarmerie déployé dans la région, qui a requis l'anonymat. Les autorités camerounaises parlent indifféremment de Boko Haram pour qualifier ce groupe jihadiste nigérian et sa branche dissidente, le groupe État islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap). Tous deux mènent régulièrement des attaques meurtrières contre les forces de sécurité et les civils dans la région du lac Tchad, une vaste étendue d'eau et de marécages parsemée d'îlots. La rébellion de Boko Haram a éclaté en 2009 dans le nord-est du Nigeria avant de se propager dans les pays voisins. Depuis, plus de 36.000 personnes (principalement au Nigeria) ont été tuées, et 3 millions ont dû fuir leur domicile, selon l'ONU. En 2016, le groupe s'est scindé en deux branches: la faction dirigée par son chef historique, Abubakar Shekau, et l'Iswap, affilié au groupe Etat islamique (EI). Boko Haram a confirmé en juin 2021 la mort d'Abubakar Shekau, dans des combats contre l'Iswap. Trois militaires et quatre civils avaient été tués fin mai par des jihadistes dans l'extrême-nord du Cameroun.