Des migrants s'enfuient d'un centre de rétention administrative en France
Profitant d'un début d'émeute, une douzaine d'immigrés en situation irrégulière se sont enfuis mercredi soir d'un centre de rétention de l'est de la France, et étaient toujours recherchés jeudi par les autorités.
15 septembre 2022 à 18h21 par AFP
Ces douze personnes sont de nationalités algérienne, marocaine et libyenne, a indiqué le parquet de Metz. "Des mesures sont prises pour rechercher les individus", qui se sont enfuis du centre de Metz-Queuleu, a souligné de son côté la préfecture. L'un d'eux a été repris dès mercredi soir par les forces de l'ordre: blessé, il est actuellement "en observation" à l'hôpital, a précisé le procureur adjoint de la République de Metz, Thomas Bernard. Aucun autre n'a été interpellé pour le moment, et des "constatations" ainsi que "l'exploitation de vidéos" sont en cours, a-t-il ajouté. Une enquête a été ouverte mercredi soir pour "soustraction au placement et au maintien en rétention administrative" et "dégradations", et confiée à la Police aux frontières, a indiqué le parquet. Selon une source proche du dossier, un début "d'émeute" avait éclaté mercredi soir dans le centre, semant la pagaille et empêchant les policiers de compter les personnes retenues. Les gardiens présents se sont alors aperçus de l'absence de certaines personnes, raconte une source policière. Après avoir fouillé le centre et pu faire l'appel grâce à l'arrivée de renforts, ils ont constaté aux alentours de 22H00 (20H00 GMT) qu'il en manquait douze. Les images de vidéosurveillance ont montré que les fuyards avaient dans la soirée ouvert un portillon grâce à un crochet artisanal avant d'escalader le mur d'enceinte, toujours d'après cette source, qui précise que les gendarmes de la caserne voisine ont aussi été alertés. Parmi les 12 fuyards, trois, un Algérien et deux Marocains, sortaient de prison et attendaient leur expulsion, selon la source proche du dossier. Situé juste à côté de la prison, le centre de rétention administrative a une capacité d'accueil de 98 personnes. Les étrangers qui y sont placés sont en situation irrégulière et y attendent leur expulsion. Ils peuvent y rester jusqu'à 90 jours.