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FEEF 2022 : « cette 9e édition augure une belle suite pour l’employabilité des ivoiriennes », Sandrine Roland

Le temps d’une journée, le Sofitel est devenu le foyer des femmes ivoiriennes. Politiques, entrepreneures, agentes de l'administration, agricultrices, c’est plus de 500 femmes qui ont pris part au Forum de l’Emploi et de l’Entrepreneuriat Féminin (FEEF). Nous avons interrogé la Commissaire Générale du FEEF 2022, Sandrine Roland, sur le parcours de l'événement.

 « cette 9e édition augure une belle suite pour l’employabilité des ivoiriennes », Sandrine Roland

15 novembre 2022 à 10h35 par Karidja Konaté V/Africa Radio Abidjan

Pouvez-vous rappeler dans quel contexte est né le FEEF ?

A la base, je suis directeur associé d’une entreprise de communication et de marketing qui est implantée dans plusieurs pays d’Afrique. En 2011, nous avons eu l’idée d’organiser un événement qui nous permettrait de jouer aussi un rôle citoyen. Puisque depuis la genèse de l’entreprise, la question d’aider les femmes s’était imposée, alors on a rapidement réfléchi et trouvé ce concept. Depuis lors, il s’agit, à travers le FEEF, de donner aux femmes, un espace ou on peut parler de leur épanouissement, leurs craintes, ''leur autonomisation'' (un terme aujourd’hui galvaudé en mon sens). L’objectif est de les amener à se réaliser et de trouver des réponses à leurs interrogations.

En parlant d’objectif, parlez-nous de l’arsenal de programmes mis en œuvre pour l’atteindre.

Avant d’arriver au contenu du forum, il faut noter que depuis 2011 qu’on a eu l’idée du forum, nous avons pris 3 ans pour la construire afin d’être sûrs d’atteindre nos buts en 2014 ou nous avons lancé la première édition à Abidjan. Ainsi on trouve à chaque édition du FEEF, notre marque de renforcement de capacités dans beaucoup de domaines : l’entrepreneuriat, la gestion de carrière, le digital, le commerce électronique, la gestion financière, les assurances, le management etc. Tout cela concourt à la bonne gestion et à l’épanouissement socio-professionnel des femmes. Nous sommes dans une logique de sororité.

Cette 9ème édition bénéficie du parrainage du Premier Ministre, Patrick Achi. C’est une première dans l’histoire du FEEF. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?

 Énormément. L’événement est presque à sa première décennie. Il mûrit et c’est tout une fierté méritée pour nous de constater qu’on monte d’un cran. On a eu l’idée de taper fort en associant le premier ministre et on a été agréablement surpris de son retour spontané en notre faveur. On a compris plus tard que cette adhésion du Premier ministre à notre cause était inspirée du regard qu’il portait sur les femmes, sur ce que des femmes ont fait de lui, ce qu’il est aujourd’hui. Je suis très contente de ce que cela représente pour les femmes. Cela augure une très belle suite pour les questions d’employabilité des femmes ivoiriennes.

Le thème de ce 9e FEEF est ''Écrire l’histoire'', philosophique. Qu’est-ce que cela veut dire ?

Le thème de l’année dernière était ''femme, force''. On avait donc dit aux femmes qu’elles avaient une force qu’elles-mêmes ne soupçonnent pas. Cette année, armées de cette force-là, il faut qu’elles décident d’écrire leur propre histoire. Il ne faut pas que ce soit encore toujours d’autres qui le fassent à leur place. Parce qu’une histoire, c’est révéler quelque chose qu’on ne connaissait pas, elles doivent révéler la leur, écrire leur histoire.