Journée Nationale d’Hommage aux Harkis : "Nous avons été désarmés et abandonnés à notre triste sort" selon Serge Carel
Serge Carel est vice président de la Fédération nationale pour la reconnaissance des Harkis. Il était l'invité d'Africa radio mardi 24 septembre 2024 à 07h45.
24 septembre 2024 à 8h35 par Nadir Djennad
Le 25 septembre, sera célébrée en France, la journée nationale d’hommage aux Harkis aux Invalides à Paris.
Cette journée a été instituée par l'ancien président Jacques Chirac en reconnaissance des sacrifices consentis et des sévices subis par les harkis, moghaznis et personnels des diverses formations supplétives et assimilés du fait de leur engagement au service de la France lors de la guerre d’Algérie, entre 1954 et 1962. Depuis sa création en 2003, cette commémoration donne lieu chaque année à l’organisation d’une cérémonie à Paris et dans chaque département.
🇫🇷 #commemoration | La cérémonie commémorative de la Journée nationale d’hommage aux Harkis, aux Moghaznis et aux personnels des diverses formations supplétives et assimilées en reconnaissance des sacrifices qu’ils ont consentis et des sévices qu’ils ont subis du fait de leur… pic.twitter.com/o3LJrPIKQ6
— Préfet du Val-d'Oise (@Prefet95) September 19, 2024
L’appellation « Harkis » désigne l’ensemble des Français originaires d’Algérie qui ont soutenu la France pendant le conflit Algérien en tant que soldats ou sous d’autres statuts. Selon le ministère de la Défense. On estime qu’ils ont été environ 200 000 à avoir été recrutés durant les huit années de conflit. Une loi pour demander « pardon » aux harkis a été adopté par le Parlement en 2022. Le texte reconnaît notamment « les conditions indignes de l’accueil » réservé aux 90 000 harkis et à leurs familles qui ont fui l’Algérie après l’indépendance, et ouvre la voie à l’indemnisation de quelque 50 000 d’entre eux.
D'ici la fin de l'année, nous porterons un projet de loi pour la reconnaissance et la réparation à l'égard des Harkis.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) September 20, 2021
Je m'y engage. pic.twitter.com/NqS9iBEbF8
Serge Carel est l'un de ces harkis engagés auprès de l'armée française. Vice-président de la Fédération nationale pour la reconnaissance des Harkis, il évoque son combat et la loi de 2022, qu'il faudrait améliorer selon lui.
"Les mains attachées derrière le dos, sous un soleil de plomb, toute une population me crachait sur la figure, me frappait, me jetait des pierres..."
— LCP (@LCP) November 4, 2021
Ému aux larmes, Serge Carel, ancien combattant harki, raconte avoir "vécu l'enfer". #Harki #France #Algérie #DirectAN pic.twitter.com/fbg1HJP2Jr