Kiev travaille à une visite du président de l'UA en Ukraine (ministre)
L'Ukraine travaille à une visite à Kiev du président de l'Union africaine Macky Sall pour aider à renforcer la pression sur la Russie, a dit au journal sénégalais Le Quotidien le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba.
23 juin 2022 à 14h51 par AFP
M. Sall, chef de l'Etat sénégalais et président en exercice de l'UA, a été reçu le 3 juin en Russie par son homologue Vladimir Poutine. Il ne s'est pas rendu en Ukraine, mais a dit son intention de le faire. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est exprimé lundi devant les membres de l'UA par visioconférence. "Nous travaillons actuellement sur sa visite à Kiev", déclare le chef de la diplomatie ukrainienne dans un entretien publié jeudi par Le Quotidien. "Je suis convaincu que le président Macky Sall peut jouer un rôle important en tant que président en exercice de l'Union africaine", ajoute-t-il. L'Ukraine compte lui délivrer les informations nécessaires "pour renforcer la voix de l'Union africaine, en particulier pour demander à la Russie de mettre fin à l'agression militaire contre l'Ukraine", dit-il. Les dirigeants africains sont alarmés du contrecoup sur leurs populations de la flambée des cours des céréales et du risque de famine causés par la guerre en Ukraine et le blocus des ports ukrainiens. Le président Sall insiste aussi sur l'impact de la guerre sur les livraisons d'engrais, essentiels pour des agricultures peu productives. Les pays africains sont cependant divisés sur la position à adopter vis-à-vis de la Russie. Le président Sall invoque la diplomatie de non-alignement de son pays. Il s'est défendu dans une entretien récent avec les médias français France 24 et RFI d'être "complice" d'une agression russe. Il dit condamner l'invasion et reconnaître qu'il y a un agresseur. "De nombreux pays dans le monde n'ont pas encore réalisé que l'agression de la Russie contre l'Ukraine est une guerre d'agression", dit le ministre ukrainien, "malheureusement parmi ces pays figurent de nombreux pays africains, qui prétendent encore que rien ne se passe, professant le principe + problèmes européens, solutions européennes +".