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L'Ethiopie présente des drones de combat lors d'une cérémonie militaire

L'armée éthiopienne a présenté des drones de combat lors d'une cérémonie de remise de diplômes à des pilotes militaires, selon des images diffusées par la télévision d'Etat.

AFRICA RADIO

26 juin 2022 à 18h51 par AFP

Un expert en drones qui a suivi le conflit en Ethiopie a déclaré à l'AFP que selon les images diffusées samedi, il s'agirait d'un Bayraktar TB2 turc et d'un Wing Loong 1 de fabrication chinoise. Les deux sont décrits comme des appareils sans pilote (UAV) volant à moyenne altitude et de longue endurance (MALE) capables de mener des attaques armées. Selon plusieurs analystes, le recours à des drones de combat par les forces gouvernementales éthiopiennes - parfois avec des conséquences meurtrières - avait contribué à renverser le cours de la guerre contre le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) dans le nord de l'Ethiopie. "La démonstration publique par l'Ethiopie des capacités de ses drones armés est importante car cela pourrait améliorer la transparence dans leur utilisation", a déclaré Wim Zwijnenburg de l'organisation de paix PAX aux Pays-Bas. "Les appels internationaux à la transparence et à la responsabilité concernant le déploiement de la force létale avec des drones armés dans les opérations de contre-insurrection visent à la fois le gouvernement (...) et les pays qui les ont vendus à l'Ethiopie, malgré les inquiétudes sur une éventuelle mauvaise utilisation", a-t-il déclaré. Des dizaines de personnes ont été tuées dans des frappes aériennes dans le nord de l'Ethiopie vers la fin de l'année 2021 et au début de 2022, les Nations unies s'alarmant du nombre de victimes civiles. Le TPLF avait annoncé en décembre qu'il se retirait vers son bastion du Tigré alors que quelques semaines plus tôt, les rebelles semblaient se rapprocher de la capitale Addis Abeba. Le gouvernement éthiopien a annoncé fin mars une "trêve humanitaire illimitée", laquelle a permis à plusieurs convois d'acheminer, pour la première fois depuis la mi-décembre, de l'aide par la route au Tigré, soumise à ce que l'ONU considère comme "un blocus humanitaire de fait" dont chaque camp se renvoie la responsabilité.