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Le chef de l'ONU "profondément préoccupé" par l'insécurité dans l'est de la RDC

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, affirme être "profondément préoccupé" par l'insécurité qui règne dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), dans un rapport remis mardi au Conseil de sécurité qui ne mentionne pas l'engagement militaire récent de l'Ouganda dans cette région contre les rebelles des ADF.

AFRICA RADIO

1er décembre 2021 à 17h36 par AFP

"Je reste profondément préoccupé par l'insécurité persistante en Ituri, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu", indique le chef de l'ONU dans ce rapport non encore public et obtenu mercredi par l'AFP. "J'exhorte les autorités nationales, provinciales et locales à s'engager de manière proactive dans les efforts visant à désamorcer les conflits intercommunautaires et à mener les réformes nécessaires qui renforceront l'autorité de l'Etat, protégeront les civils, en particulier les femmes et les enfants, et contribueront à la stabilisation de ces zones", ajoute-t-il. "Concernant l'état de siège en cours au Nord-Kivu et en Ituri, je renouvelle mon appel au respect des obligations internationales en matière de droits humains et de droit humanitaire de la République démocratique du Congo. J'appelle également les autorités compétentes à agir avec retenue et transparence dans la mise en oeuvre de cette mesure d'urgence", précise Antonio Guterres. Cet "état de siège" a été instauré par Kinshasa depuis début mai et ne semble pas avoir permis aux autorités de mettre fin aux violences de multiples groupes armés dont les ADF (Forces démocratiques alliées), responsables de massacres de civils dans l'est de la RDC et accusées par l'Ouganda d'avoir commis de récents attentats revendiqués par l'organisation jihadiste Etat islamique. La prochaine réunion régulière du Conseil de sécurité sur la RDC est programmée le 6 décembre mais une session d'urgence peut être décidée d'ici là si nécessaire. De premières forces terrestres ougandaises ont été vues mardi entrer en territoire congolais, après des frappes aériennes et tirs d'artillerie ayant visé depuis l'Ouganda des positions des ADF.