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Le commandant de l'armée de terre sud-africaine en visite à Moscou

Le commandant des forces terrestres de l'armée sud-africaine est à Moscou pour des entretiens, a indiqué lundi l'armée d'Afrique du sud, confirmant des informations de presse russes, quelques jours après des accusations américaines reprochant à Pretoria des livraisons d'armes à la Russie.

AFRICA RADIO

15 mai 2023 à 20h36 par AFP

La force de défense nationale sud-africaine (SANDF) "confirme que le chef de l'armée, le général Lawrence Mbatha, est à Moscou (...) pour une rencontre bilatérale entre les deux institutions militaires". Cette rencontre a été "planifiée bien en amont" dans le cadre d'un "accord de longue date", a précisé la SANDF dans un communiqué, ajoutant qu'il s'agissait d'une "visite de bonne volonté" à l'invitation de l'armée russe. Cité par les agences TASS et Interfax, le ministère russe de la Défense avait indiqué plus tôt que le général Lawrence Mbatha et sa délégation ont discuté avec leurs collègues russes de "questions de coopération militaire" visant à "accroître la préparation au combat des forces armées des deux pays". "Lors de la réunion des chefs militaires, des accords ont été conclus sur le renforcement de la coopération entre les forces terrestres dans divers domaines", a ajouté cette source. "La délégation a visité des établissements d'enseignement militaire des forces terrestres et des entreprises du complexe militaro-industriel" russes, ont précisé les agences russes. LA SANDF a confirmé la visite des établissements d'enseignement militaire. Cette visite intervient en pleines tensions entre l'Afrique du Sud et les Etats-Unis, qui accusent Pretoria d'avoir livré des armes à la Russie, pays qui mène depuis plus d'un an une offensive militaire contre l'Ukraine. Après ces accusations, qui ont été faites par l'ambassadeur américain à Pretoria, le gouvernement sud-africain a promis de mener une enquête sur ces livraisons présumées. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a lui assuré lundi que son pays ne serait pas entraîné "dans une compétition entre puissances mondiales" sur l'Ukraine et qu'il avait fait l'objet de "pressions extraordinaires" pour choisir un camp. "Nous n'acceptons pas que notre position de non-aligné favorise la Russie par rapport aux autres pays. Nous n'acceptons pas non plus que cela mette en péril nos relations avec d'autres pays", a-t-il déclaré dans le bulletin présidentiel hebdomadaire. M. Ramaphosa s'était entretenu au téléphone la semaine dernière avec le président russe Vladimir Poutine, les deux dirigeants ayant affiché leur volonté d'"accentuer" leur coopération, selon le Kremlin.