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Les dangers de la d&eacute;pigmentation volontaire de la peau
Invit&eacute;s&nbsp;: AWA-EVE SISSOKO,&nbsp; charg&eacute; de projet et de communication au sein de l'association Esprit d'Eb&egrave;ne&nbsp;&nbsp;
PIERRE CABOTIN, dermatologue dans le 17eme de Paris, sp&eacute;cialiste des peaux pigment&eacute;es.
ANOH MARIN, m&eacute;decin, directeur de l'Espace M&eacute;dical la Pyramide &agrave; Abidjan
Depuis Dakar, DR NDIR MAME AMINATA,&nbsp; Dermatologue, charg&eacute;e des relations ext&eacute;rieures de l'association internationale d'information sur la d&eacute;pigmentation artificielle.&nbsp;
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La d&eacute;pigmentation volontaire de la peau, qui consiste &agrave; s'&eacute;claircir la peau &agrave; travers diff&eacute;rentes techniques, plus ou moins n&eacute;fastes et plus ou moins l&eacute;gales, est un ph&eacute;nom&egrave;ne qui prend de l'ampleur. Elle touche une grande partie de la population d&rsquo;Afrique subsaharienne, majoritairement les femmes, et les diasporas africaines install&eacute;es en Europe.
Les risques li&eacute;s au blanchiment de la peau, apparu dans les ann&eacute;es 1960, sont de mieux en mieux connus, et list&eacute;s par les autorit&eacute;s sanitaires : infections cutan&eacute;es, vergetures, hyperpilosit&eacute;, probl&egrave;mes de cicatrisation, mais aussi risques accrus d&rsquo;hypertension, de diab&egrave;te et de complications neurologiques. Plus grave encore, des cas de cancer de la peau ont aussi &eacute;t&eacute; r&eacute;pertori&eacute;s ces derni&egrave;res ann&eacute;es.&nbsp;&nbsp;
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En France, la direction g&eacute;n&eacute;rale de la concurrence, de la consommation et de la r&eacute;pression des fraudes (DGCCRF), charg&eacute;e du dossier depuis 2005, s&rsquo;en est alarm&eacute;e dans une note publi&eacute;e en juillet 2018 : l&rsquo;utilisation de ces produits &laquo; se g&eacute;n&eacute;ralise de plus en plus &raquo; en France, entra&icirc;nant des effets nocifs pour la peau &laquo; dans pr&egrave;s de 60 % &agrave; 70 % des cas &raquo;
Le ph&eacute;nom&egrave;ne semble s&rsquo;&eacute;tendre malgr&eacute; l&rsquo;interdiction en France des produits &eacute;claircissants, nocifs, mais vendus dans les boutiques &laquo; afros &raquo; et sur Internet.
Il y a notamment une recrudescence d'achats de produits sur Internet, et la promotion de certains produits passe aussi par les r&eacute;seaux sociaux. Nous en parlons ce matin avec nos invit&eacute;s.&nbsp;

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