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Afrique du Sud : Manifestation contre les féminicides

Des centaines de personnes ont défilé vendredi à Johannesburg pour dénoncer les violences faites aux femmes et exiger du gouvernement des mesures immédiates pour les protéger.

L'Afrique du Sud a &eacute;t&eacute; le th&eacute;&acirc;tre ces derni&egrave;res semaines d'une s&eacute;rie de meurtres de femmes qui ont d&eacute;fray&eacute; la chronique, dont celui d'une &eacute;tudiante de 19 ans viol&eacute;e et tu&eacute; dans un bureau de poste.
Selon la ministre des Femmes, Maite Nkoana-Mashabane, plus de 30 femmes ont &eacute;t&eacute; tu&eacute;es par leur conjoint lors du seul mois d'ao&ucirc;t.
"Tous les jours je suis confront&eacute; &agrave; des enfants qui viennent frapper &agrave; ma porte pour se plaindre de viol", a d&eacute;clar&eacute; vendredi &agrave; l'AFP une manifestante, Tshego Modisane, qui enseigne dans le township de Soweto. "Ces filles n'ont nulle part o&ugrave; aller".Les statistiques annuelles de la criminalit&eacute; publi&eacute;es jeudi ont recens&eacute; une hausse de pr&egrave;s de 4% des viols dans le pays pendant l'ann&eacute;e qui s'est achev&eacute;e le 30 mars dernier, avec 41.583 cas recens&eacute;s par la police, soit de plus de 110 par jour.
<h3>"Les hommes qui tuent et violent doivent rester toute leur vie en prison"</h3>
Somm&eacute; de r&eacute;agir, le pr&eacute;sident Cyril Ramaphosa a promis la semaine derni&egrave;re de durcir la r&eacute;pression des f&eacute;minicides et des crimes sexuels.

<blockquote class="twitter-tweet">
President Ramaphosa: I will propose to Parliament that all crimes against women and men should attract harsher sentences. A life sentence against men who perpetrates violence against women, must mean life.<a href="https://twitter.com/hashtag/GBVFemicide?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#GBVFemicide</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/NoToWomenAbuse?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#NoToWomenAbuse</a> <a href="https://t.co/oOzxE5J5az">pic.twitter.com/oOzxE5J5az</a>
&mdash; South African Government (@GovernmentZA) <a href="https://twitter.com/GovernmentZA/status/1169645684909326336?ref_src=twsrc%5Etfw">September 5, 2019</a></blockquote>

<script src="https://platform.twitter.com/widgets.js"></script>

"Les hommes qui tuent et violent doivent rester toute leur vie en prison", a martel&eacute; le chef de l'Etat, "la loi doit changer pour qu'un violeur ou un meurtrier soit condamn&eacute; &agrave; la perp&eacute;tuit&eacute;, sans possibilit&eacute; de mise en libert&eacute; provisoire". Les manifestants de vendredi ne lui en ont pas fait cr&eacute;dit et exig&eacute; "des actes, pas des mots".
"Ca suffit !", "Non, c'est non !". "Ma&icirc;trise-toi, tu n'es pas un animal"&nbsp;ont scand&eacute; les manifestantes.
"Seuls quelques hommes ont d&eacute;fil&eacute; vendredi aux c&ocirc;t&eacute;s des manifestantes dans le quartier financier de Sandton.Parmi eux, Siboso Mohlwayo, un &eacute;tudiant en astronomie, d&eacute;&ccedil;u de la faible participation masculine. "Ils auraient d&ucirc; venir car c'est leur responsabilit&eacute; d'&ecirc;tre humain de participer &agrave; ce combat".
L'Afrique du Sud est consid&eacute;r&eacute;e comme un des pays les plus violents au monde. Les autorit&eacute;s y ont recens&eacute; 21.022 meurtres pendant l'ann&eacute;e fiscale 2018-19, soit 58 par jour.