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Les quatre accus&eacute;s, en d&eacute;tention depuis leur arrestation en mai 2019, ont &eacute;t&eacute; condamn&eacute;s &agrave; 15 ans de prison en septembre pour complot contre l'autorit&eacute; militaire et contre l'autorit&eacute; de l'Etat par un tribunal militaire.
L'audience &agrave; huis clos a repris lundi matin devant la Cour d'appel militaire de Blida, &agrave; une cinquantaine de km au sud d'Alger, et la matin&eacute;e a &eacute;t&eacute; principalement consacr&eacute;e au r&eacute;quisitoire, a indiqu&eacute; &agrave; l'AFP Me Farouk Kessentini, avocat du g&eacute;n&eacute;ral Mohamed Lamine Mediene, dit "Toufik".
Ce dernier&nbsp;dirigea durant 25 ans, jusqu'&agrave; son limogeage en 2015, le tentaculaire D&eacute;partement du Renseignement et de la S&eacute;curit&eacute; (DRS), structurellement rattach&eacute; &agrave; l'arm&eacute;e mais dans les faits v&eacute;ritable "Etat dans l'Etat".
Lundi matin, la d&eacute;fense de Louisa Hanoune, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale du Parti des Travailleurs (PT, trostkiste) et proche de la famille Bouteflika, compos&eacute;e de neuf avocats, a aussi commenc&eacute; &agrave; plaider et r&eacute;clam&eacute; l'acquittement, a indiqu&eacute; &agrave; l'AFP l'un de ces d&eacute;fenseurs, Me Boudjema&acirc; Guechir.
Dans le box aux c&ocirc;t&eacute;s du g&eacute;n&eacute;ral Mediene et Mme Hanoune, Sa&iuml;d Bouteflika, 62 ans, fut l'influent conseiller sp&eacute;cial de son fr&egrave;re Abdelaziz durant ses 20 ans de pr&eacute;sidence (1999-2019).Son pouvoir s'&eacute;tait renforc&eacute;, au point d'&ecirc;tre consid&eacute;r&eacute; comme le "pr&eacute;sident-bis", &agrave; mesure que d&eacute;clinait la sant&eacute; du chef de l'Etat, victime en 2013 d'un AVC qui l'a laiss&eacute; paralys&eacute; et aphasique.
Le 4e accus&eacute;, le g&eacute;n&eacute;ral Athmane "Bachir" Tartag, ex-bras droit de "Toufik", &agrave; qui il avait succ&eacute;d&eacute; en prenant la t&ecirc;te de la Coordination des Services de s&eacute;curit&eacute; (CSS), structure ayant remplac&eacute; le DRS d&eacute;mantel&eacute;, a comme la veille refus&eacute; de compara&icirc;tre lundi.
Tous quatre sont accus&eacute;s de s'&ecirc;tre r&eacute;unis en mars 2019 pour &eacute;laborer un "plan de d&eacute;stabilisation" du haut commandement de l'arm&eacute;e qui demandait alors publiquement le d&eacute;part du pr&eacute;sident Bouteflika pour sortir de la crise n&eacute;e du "Hirak", puissant mouvement populaire de contestation du r&eacute;gime, apparu le 22 f&eacute;vrier.
Selon l'accusation, Sa&iuml;d Bouteflika entendait s'appuyer sur les ex-patrons du renseignement pour limoger le chef d'&eacute;tat-major de l'arm&eacute;e, le g&eacute;n&eacute;ral Ahmed Ga&iuml;d Salah, jusque-l&agrave; ind&eacute;fectible soutien du chef de l'Etat qui l'avait nomm&eacute; &agrave; ce poste en 2004.
Abdelaziz Bouteflika a finalement d&eacute;missionn&eacute; le 2 avril 2019, quelques heures apr&egrave;s un ultimatum de l'&eacute;tat-major de l'arm&eacute;e demandant son d&eacute;part "imm&eacute;diatement".

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