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Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, qui espère consolider le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas palestinien, a rencontré mercredi le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, dont le pays a joué un rôle central pour faire taire les armes à Gaza.

Apr&egrave;s s&rsquo;&ecirc;tre efforc&eacute; mardi de reconstruire le lien avec les Palestiniens tout en r&eacute;it&eacute;rant la volont&eacute; de Washington de d&eacute;fendre Isra&euml;l, M. Blinken s'est entretenu avec M. Sissi, avant de s'envoler pour la Jordanie dans l'apr&egrave;s-midi.
En Jordanie, M. Blinken sera re&ccedil;u par son homologue Ayman Safadi et le roi Abdallah II.
L'entretien avec M. Sissi a dur&eacute; environ une heure quarante cinq, selon le d&eacute;partement d'Etat.Sameh Choukri, ministre des Affaires &eacute;trang&egrave;res, et Abbas Kamel, patron des renseignements &eacute;gyptiens (GIS), qui ont jou&eacute; un r&ocirc;le actif mais discret dans les n&eacute;gociations, &eacute;taient &eacute;galement pr&eacute;sents.
Mercredi matin, avant de partir pour l'Egypte, il a rencontr&eacute; le pr&eacute;sident isra&eacute;lien, Reuven Rivlin, qu'il a f&eacute;licit&eacute; sur Twitter pour sa "promotion de la coexistence, de la tol&eacute;rance et de la paix".
M. Blinken a confirm&eacute; dans un communiqu&eacute; que les Etats-Unis &eacute;taient "en train de fournir" une aide de "plus de 360 millions de dollars (293 millions d'euros)" aux Palestiniens, dont 38 millions d'aide humanitaire (31 millions d'euros).

- Aide &eacute;conomique -

Il a &eacute;galement dit "travailler avec le Congr&egrave;s" am&eacute;ricain pour fournir une aide &eacute;conomique et au d&eacute;veloppement de 75 millions de dollars (environ 61 millions d'euros).Une aide d'urgence de 5,5 millions de dollars (4,5 millions d'euros) pour la bande de Gaza, s&eacute;v&egrave;rement touch&eacute;e par les bombardements isra&eacute;liens, est &eacute;galement pr&eacute;vue.
L'enclave pauvre, dens&eacute;ment peupl&eacute;e et sous strict blocus isra&eacute;lien depuis pr&egrave;s de 15 ans, est gouvern&eacute;e par le Hamas.&nbsp;
L'aide ne doit pas aller au Hamas, "qui n'a apport&eacute; que mis&egrave;re et d&eacute;sespoir &agrave; Gaza", a affirm&eacute; M. Blinken dans son communiqu&eacute;.&nbsp;
Mardi, M. Blinken s'est entretenu avec le Premier ministre isra&eacute;lien, Benjamin Netanyahu, &agrave; J&eacute;rusalem puis avec le pr&eacute;sident palestinien, Mahmoud Abbas, &agrave; Ramallah en Cisjordanie occup&eacute;e, assurant qu'il souhaitait "reconstruire" la relation des Etats-Unis avec les Palestiniens, tout en reconnaissant le "droit" d'Isra&euml;l de se d&eacute;fendre.
Le secr&eacute;taire d'Etat am&eacute;ricain a &eacute;galement renouvel&eacute; le soutien de l'administration am&eacute;ricaine &agrave; "une solution &agrave; deux Etats", isra&eacute;lien et palestinien, mise de c&ocirc;t&eacute; par l'administration de Donald Trump.
M&ecirc;me son de cloche &agrave; Londres, o&ugrave; le chef de la diplomatie britannique, Dominic Raab, a relev&eacute;, en amont d'une visite mercredi dans la r&eacute;gion, le soutien du Royaume-Uni &agrave; "une solution &agrave; deux Etats comme &eacute;tant le meilleur moyen de parvenir &agrave; une paix durable".&nbsp;
Du 10 au 21 mai, 254 Palestiniens ont &eacute;t&eacute; tu&eacute;s par des frappes isra&eacute;liennes dans la bande de Gaza, parmi lesquels 66 enfants et des combattants, selon les autorit&eacute;s locales.En Isra&euml;l, les tirs de roquettes depuis Gaza ont fait 12 morts parmi lesquels un enfant, une adolescente et un soldat, d'apr&egrave;s la police.

- Puissance r&eacute;gionale -

L'Egypte, premier pays arabe &agrave; signer en 1979 un trait&eacute; de paix avec Isra&euml;l, mettant fin &agrave; l'&eacute;tat de guerre entre les deux pays voisins, entretient &agrave; la fois des relations avec Isra&euml;l et le Hamas, mouvement islamiste consid&eacute;r&eacute; comme "terroriste" par l'Etat h&eacute;breu, l'Union europ&eacute;enne et les Etats-Unis.&nbsp;
Pr&eacute;sents c&ocirc;t&eacute; isra&eacute;lien et palestinien, les m&eacute;diateurs &eacute;gyptiens s'activent &agrave; consolider un cessez-le-feu qui ne comporte aucune condition &agrave; l'arr&ecirc;t des hostilit&eacute;s et n'&eacute;tablit aucun plan pour la reconstruction de Gaza.
Par sa m&eacute;diation, l'Egypte cherche &agrave; renouer avec son r&ocirc;le r&eacute;gional historique.Le cessez-le-feu obtenu vendredi est une victoire diplomatique bienvenue pour le gouvernement de M. Sissi, plus habitu&eacute; &agrave; recevoir des critiques au sujet de la situation des droits humains dans son pays.
En 2014, Le Caire avait &eacute;t&eacute; &agrave; l'origine d'un cessez-le-feu apr&egrave;s la guerre sanglante de plusieurs semaines entre l'Etat h&eacute;breu et le Hamas.
Le Caire a &eacute;galement envoy&eacute; de l'aide m&eacute;dicale et alimentaire la semaine derni&egrave;re dans la bande de Gaza via le point de passage frontalier de Rafah.L'ouverture exceptionnelle de cette fronti&egrave;re terrestre pendant le conflit a &eacute;galement permis d'acheminer des bless&eacute;s palestiniens vers des h&ocirc;pitaux &eacute;gyptiens.
En outre, l'Egypte a promis la semaine derni&egrave;re, avant m&ecirc;me la fin des hostilit&eacute;s, de consacrer 500 millions de dollars d'aide &agrave; la reconstruction &agrave; Gaza, "avec des entreprises &eacute;gyptiennes pour mener les travaux".

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