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"Le Mozambique devrait servir d'avertissement au monde entier", a d&eacute;clar&eacute; M. Guterres devant la presse."Le monde doit cesser de subventionner les &eacute;nergies fossiles", a-t-il insist&eacute;, appelant les grands pays &agrave; "s'engager &agrave; des compromis ambitieux contre le r&eacute;chauffement climatique".
La communaut&eacute; internationale a confirm&eacute; fin 2018 en Pologne son engagement &agrave; limiter &agrave; +2&deg; Celsius le r&eacute;chauffement climatique mais les scientifiques assurent que cet objectif ne sera pas tenu faute de mesures plus ambitieuses.
En mars dernier, le cyclone Idai a balay&eacute; Beira (centre), la deuxi&egrave;me ville du Mozambique, y faisant plus de 600 morts et y laissant des centaines de milliers personnes de sans-abri.
Six semaines plus tard, le cyclone Kenneth a frapp&eacute; &agrave; son tour la province mozambicaine du Cabo Delgado (nord), &agrave; la fronti&egrave;re de la Tanzanie, causant plus de 50 victimes et d'importantes destructions le long des c&ocirc;tes.
Selon la Banque mondiale, le Mozambique, avec ses plus de 2.000 km de c&ocirc;tes le long de l'oc&eacute;an Indien, figure dans la liste des dix pays de la plan&egrave;te les plus menac&eacute;s par les cons&eacute;quences du changement climatique.
Quatre mois apr&egrave;s le passage d'Idai, le patron des Nations unies a visit&eacute; &agrave; Beira le camp de Mandruzi, o&ugrave; 480 familles sans-abri y ont &eacute;t&eacute; relog&eacute;es dans un village de tentes.
Leurs conditions de vie sont toujours tr&egrave;s pr&eacute;caires.

- 'Pas assez &agrave; manger' - &nbsp;

"Mon mari a disparu la nuit du passage du cyclone.Je ne sais toujours pas s'il est mort car son corps n'a jamais &eacute;t&eacute; retrouv&eacute;", a t&eacute;moign&eacute; Marta Muchanga, une m&egrave;re de famille, "je tresse des cheveux pour survivre et nourrir mes deux enfants."
"Notre principale pr&eacute;occupation est la faim", a affirm&eacute; le chef du village, Jonas Chicote."Les distributions de nourriture ne sont pas r&eacute;guli&egrave;res, nous ne recevons &agrave; manger que lorsque nous avons des visiteurs de marque", a-t-il d&eacute;plor&eacute;.
Comme la veille &agrave; Maputo, M. Guterres a &agrave; nouveau exhort&eacute; vendredi les donateurs internationaux &agrave; accro&icirc;tre leur aide.
"J'ai lanc&eacute; plusieurs appels au monde pour qu'il se mobilise et vienne en aide au Mozambique mais avons toujours besoin de plus", a-t-il indiqu&eacute;.
Lors d'une conf&eacute;rence organis&eacute;e il y a un mois, les donateurs internationaux s'&eacute;taient engag&eacute;s &agrave; verser 1,2 milliard de dollars pour soutenir les travaux de reconstruction du pays apr&egrave;s le passage d'Idai et Kenneth sur ses c&ocirc;tes.
Les Nations unies avaient alors estim&eacute; qu'un total de 3,2 milliards de dollars &eacute;taient n&eacute;cessaires pour y parvenir.
Malgr&eacute; la lenteur des op&eacute;rations de reconstruction engag&eacute;es &agrave; Beira, le secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de l'ONU s'est d&eacute;clar&eacute; "impressionn&eacute; par le degr&eacute; de destruction (de la ville) mais aussi par la capacit&eacute; des Mozambicains &agrave; se relever des d&eacute;sastres"."Partout j'ai vu des gens en train de reb&acirc;tir leur vie", s'est-il r&eacute;joui.
Selon l'ONU, pr&egrave;s de 2 millions de personnes vivent encore aujourd'hui de l'aide internationale au Mozambique, au Zimbabwe et au Malawi, tous touch&eacute;s par le cyclone Idai.

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