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Banque africaine de développement: les experts indépendants valident la disculpation d'Adesina

Le panel d'experts indépendants dirigé par Mary Robinson a validé lundi la disculpation totale du président de la Banque africaine de développement (BAD) Akinwumi Adesina d'accusations de mauvaise gestion par le comité d'éthique interne, selon son rapport dont l'AFP a obtenu copie.

"Le panel est d'accord avec le comit&eacute; (d'&eacute;thique de la BAD) dans ses conclusions sur les all&eacute;gations contre le pr&eacute;sident et estime qu'elles ont &eacute;t&eacute; correctement examin&eacute;es et rejet&eacute;es par le comit&eacute;", conclut le panel dans son rapport adress&eacute; lundi &agrave; la BAD.
Ce panel de trois experts, dirig&eacute; par l'ancienne pr&eacute;sidente irlandaise Mary Robinson, avait &eacute;t&eacute; charg&eacute; d&eacute;but juillet par le conseil des gouverneurs de la BAD d'une "revue ind&eacute;pendante" sur le travail du comit&eacute; d'&eacute;thique de l'institution bas&eacute;e &agrave; Abidjan, qui avait totalement blanchi M. Adesina de multiples et embarrassantes accusations port&eacute;es par des "lanceurs d'alerte" anonymes.
Ce feuilleton m&eacute;diatico-financier qui dure depuis avril, lorsque les accusations ont fuit&eacute; dans les m&eacute;dias, a d&eacute;stabilis&eacute; l'institution panafricaine de d&eacute;veloppement, et particuli&egrave;rement son pr&eacute;sident, &eacute;lu en 2015 et seul candidat &agrave; sa succession, pr&eacute;vue fin ao&ucirc;t.
M. Adesina, 60 ans, ancien ministre de l'Agriculture du Nigeria, s'est d&egrave;s le d&eacute;but vigoureusement d&eacute;fendu, rejetant en bloc toutes les accusations et clamant son "innocence".
Le panel, dirig&eacute; par Mme Robinson, avocate de profession qui a aussi &eacute;t&eacute; Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme de 1997 &agrave; 2002, a consid&eacute;r&eacute; que les seize accusations qui visaient M. Adesina avaient &eacute;t&eacute; correctement examin&eacute;es par le comit&eacute; d'&eacute;thique de la BAD, au regard des r&egrave;glements et proc&eacute;dures internes de la Banque, consid&eacute;rant notamment que les lanceurs d'alerte n'avaient pas apport&eacute; de preuves.&nbsp;

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Mais Mme Robinson et les deux autres experts, le magistrat gambien Hassan B. Jallow et le Sud-Africain Leonard F. McCarthy, ancien vice-pr&eacute;sident pour l&rsquo;int&eacute;grit&eacute; &agrave; la Banque mondiale, n'ont pas enqu&ecirc;t&eacute; sur les accusations elles-m&ecirc;mes, ce qui n'&eacute;tait pas leur mandat.
Les Etats-Unis, deuxi&egrave;me actionnaire de la BAD apr&egrave;s le Nigeria, avaient exig&eacute; fin mai le lancement d'une enqu&ecirc;te ind&eacute;pendante sur ces accusations, remettant en cause le travail du comit&eacute; d'&eacute;thique qui avait disculp&eacute; M. Adesina quelques semaines plus t&ocirc;t.Avant de se ranger &agrave; la position du conseil des gouverneurs de la BAD, favorable &agrave; une simple "revue".&nbsp;
Les lanceurs d'alerte, qui se pr&eacute;sentaient comme des "employ&eacute;s pr&eacute;occup&eacute;s de la BAD", accusaient M. Adesina d'enrichissement personnel, de favoritisme dans de nombreuses nominations de hauts responsables, en particulier de compatriotes nig&eacute;rians, d'avoir nomm&eacute; ou promu des personnes soup&ccedil;onn&eacute;es ou reconnues coupables de fraude ou de corruption, ou encore de leur avoir accord&eacute; de confortables indemnit&eacute;s de d&eacute;part sans les sanctionner.
Si le rapport du panel d'experts ind&eacute;pendants va &eacute;videmment soulager M. Adesina, ces accusations ont cependant terni l'image du flamboyant pr&eacute;sident de la BAD, dont la r&eacute;&eacute;lection semblait assur&eacute;e au d&eacute;but de l'ann&eacute;e, avec le soutien de l'Union africaine et apr&egrave;s une augmentation de capital g&eacute;ante de 115 milliards de dollars r&eacute;ussie en octobre 2019.&nbsp;
En interne, la gestion du personnel men&eacute;e par M. Adesina a caus&eacute; des remous depuis cinq ans, entrainant le d&eacute;part de nombreux cadres de la BAD, l'une des cinq principales banques multilat&eacute;rales de d&eacute;veloppement au monde.&nbsp;
Cr&eacute;&eacute;e en 1964, elle compte 80 pays actionnaires (54 pays africains et 26 non africains, d'Europe, d'Am&eacute;rique et d'Asie).Elle est la seule institution africaine cot&eacute;e triple A par les agences de notation financi&egrave;re.&nbsp;

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