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"Black Lives Matter": Kémi Séba appelle à dépasser un mouvement "victimaire"

Le controversé activiste "anticolonialiste" français d'origine béninoise Kémi Séba, a prôné vendredi, lors d'une très rare apparition en France, un "Black Power" centré sur l'identité africaine, incompatible selon lui avec les revendications du mouvement "Black Lives Matter". 

"Un bon nombre d'afro-descendants ne se sentent pas repr&eacute;sent&eacute;s par cette terminologie de +Black Lives Matter+, qui revient &agrave; dire +Eh les blancs, la vie des noirs comptent", a estim&eacute; lors d'une conf&eacute;rence de presse M. S&eacute;ba, qui juge ce mot d'ordre du mouvement de contestation parti des Etats-unis "victimaire".&nbsp;
"Assa Traor&eacute; est notre s&oelig;ur, mais nous disons clairement que le processus d'int&eacute;gration dans lequel elle s'inscrit, notamment avec la France Insoumise, on ne se reconna&icirc;t pas dedans", a-t-il d&eacute;clar&eacute; au sujet de la figure de proue actuelle de la mobilisation antiraciste en France.&nbsp;
K&eacute;mi S&eacute;ba est l'ex-leader du groupuscule raciste et antis&eacute;mite Tribu Ka, dissout en 2006.&nbsp;Pass&eacute; de l'entourage de Dieudonn&eacute; &agrave; l'"afrocentrisme", il anime aujourd'hui le mouvement Urgences panafricanistes, tr&egrave;s suivi sur les r&eacute;seaux sociaux, qui appelle &agrave; "l'autod&eacute;termination des afro-descendants".&nbsp;
Le militant, qui porte toujours un imposant collier en bois repr&eacute;sentant le continent africain, a lanc&eacute; un appel &agrave; ses militants &agrave; organiser une campagne pour "d&eacute;coloniser les rues africaines".&nbsp;
Son mouvement a annonc&eacute; soutenir sous forme de bourses, d'&eacute;ventuelles actions coups de poing dans les semaines &agrave; venir contre les symboles h&eacute;rit&eacute;s, selon lui, de la p&eacute;riode coloniale.&nbsp;
"Nous ne sommes pas obs&eacute;d&eacute;s par la volont&eacute; de d&eacute;truire des statues dans la France mais sur le continent africain, nous allons chasser tous les symboles qui portent des noms coloniaux", a avanc&eacute; M. S&eacute;ba.&nbsp;
Une centaine de personnes sont venues vendredi soutenir le militant, dont les rappeurs Stomy Bugzy et MC Jean Gab'1.&nbsp;
"Il me parle lorsqu'il nous appelle &agrave; redevenir nous-m&ecirc;mes, &agrave; d&eacute;coloniser nos esprits et &agrave; r&eacute;ussir &agrave; &ecirc;tre comme les autres communaut&eacute;s, que ce soit la communaut&eacute; chinoise, maghr&eacute;bine ou juive, qui a r&eacute;ussi &agrave; &ecirc;tre forte et &agrave; s'auto-organiser", a ainsi comment&eacute; aupr&egrave;s de l'AFP Stomy Bugzy.&nbsp;
K&eacute;mi S&eacute;ba, de son vrai nom Stellio Capochichi, a &eacute;t&eacute; plusieurs fois condamn&eacute; en France pour incitation &agrave; la haine raciale.Il s'est illustr&eacute; ces derni&egrave;res ann&eacute;es en menant une fronde contre le franc CFA, qu'il consid&egrave;re comme un leg de la politique coloniale de la France.
M. S&eacute;ba a r&eacute;guli&egrave;rement &eacute;t&eacute; interpell&eacute; ou expuls&eacute; de pays comme la C&ocirc;te d'Ivoire, le S&eacute;n&eacute;gal ou la Guin&eacute;e.

"Black Lives Matter": Kémi Séba appelle à dépasser un mouvement "victimaire"

Le controversé activiste "anticolonialiste" français d'origine béninoise Kémi Séba, a prôné vendredi, lors d'une très rare apparition en France, un "Black Power" centré sur l'identité africaine, incompatible selon lui avec les revendications du mouvement "Black Lives Matter".

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