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Burkina: 14 soldats tués dans une des plus graves attaques contre l'armée

Quatorze soldats ont été tués dans une embuscade dans le nord du Burkina Faso, soit l'une des plus graves attaques contre l'armée depuis cinq ans, en pleine campagne électorale pour la présidentielle et les législatives du 22 novembre.

L'attaque a &eacute;t&eacute; perp&eacute;tr&eacute;e mercredi dans le nord du pays, dans une zone frontali&egrave;re du Mali et du Niger, l'une des r&eacute;gions les plus touch&eacute;es par les exactions des groupes jihadistes.
"Un convoi du d&eacute;tachement militaire de Tin-Akoff" est tomb&eacute; dans "une embuscade tendue par des groupes arm&eacute;s terroristes", a indiqu&eacute; le porte-parole du gouvernement Remis Fulgance Dandjinou dans un communiqu&eacute; jeudi soir.&nbsp;
L'attaque contre la "patrouille militaire" s'est produite "sur l'axe Tin Akoff-Beldiab&eacute;", des&nbsp;localit&eacute;s situ&eacute;es dans la province de l'Oudalan, a d&eacute;taill&eacute; &agrave; l'AFP une source s&eacute;curitaire sous couvert d'anonymat.
"Le bilan provisoire de cette embuscade est de 14 membres des forces de d&eacute;fense et de s&eacute;curit&eacute; d&eacute;c&eacute;d&eacute;s, huit bless&eacute;s dont trois graves &eacute;vacu&eacute;s par voie a&eacute;rienne &agrave; Ouagadougou", a rapport&eacute; M. Dandjinou.Une autre source de s&eacute;curit&eacute; a pr&eacute;cis&eacute; qu'il s'agissait de "13 militaires et un gendarme".&nbsp;
Le premier bilan jeudi matin faisait &eacute;tat de "sept militaires tu&eacute;s, "des&nbsp;bless&eacute;s", et des soldats "port&eacute;s disparus", selon une source s&eacute;curitaire.
L'arm&eacute;e burkinab&egrave; a essuy&eacute; ces derni&egrave;res ann&eacute;es de lourdes pertes face aux groupes jihadistes.Parmi les plus graves : 12 soldats tu&eacute;s en d&eacute;cembre 2016 &agrave; Nassoumbou (nord), huit en mars 2018 dans l'attaque humiliante contre l'&eacute;tat-major g&eacute;n&eacute;ral des arm&eacute;es &agrave; &nbsp;Ouagadougou, et "une dizaine" en d&eacute;cembre 2019 &agrave; Hallal&eacute; (nord).
La plus grave attaque s'est produite le 19 ao&ucirc;t 2019, lorsque des jihadistes avaient frapp&eacute; une base militaire &agrave; Koutougou (nord), tuant 24 soldats.&nbsp;
L'embuscade de mercredi n'a pas &eacute;t&eacute; revendiqu&eacute;e dans l'imm&eacute;diat, mais attribu&eacute;e au "terrorisme" par le pr&eacute;sident burkinab&egrave; Roch Marc Christian Kabor&eacute;, mot qui d&eacute;signe les groupes jihadistes actifs au Burkina et dans plusieurs pays sah&eacute;liens voisins, notamment le Mali et le Niger.
"Je demande &agrave; l&rsquo;ensemble de mes compatriotes de porter en pri&egrave;res toutes les victimes du terrorisme, et en particulier nos vaillants fils engag&eacute;s sur le front.Pens&eacute;es pieuses pour nos soldats tomb&eacute;s &agrave; Tin-Akoff", a d&eacute;clar&eacute; sur son compte Twitter, le pr&eacute;sident Kabor&eacute;, en campagne &eacute;lectorale pour la pr&eacute;sidentielle du 22 novembre.

- 'Renverser la tendance' -

Elu en 2015 et candidat &agrave; un second mandat de cinq ans, M. Kabor&eacute; a lanc&eacute; sa campagne la semaine pass&eacute;e en promettant de ramener "la paix".&nbsp;
Ses d&eacute;tracteurs lui reprochent justement d'avoir &eacute;t&eacute; incapable, lors de son premier mandat, de faire face aux exactions jihadistes toujours plus nombreuses, souvent entrem&ecirc;l&eacute;es &agrave; des conflits intercommunautaires, qui ont fait plus de 1.200 morts (majoritairement des civils) et un million de d&eacute;plac&eacute;s depuis 2015 au Burkina.&nbsp;
Le chef de file de l&rsquo;opposition et candidat &agrave; la pr&eacute;sidentielle de l&rsquo;Union pour le progr&egrave;s et le changement, Zephirin Diabr&eacute;, a saisi l'occasion de tacler le pr&eacute;sident.&nbsp;
"Comment peut-on parler d&eacute;veloppement s'il n'y a pas de s&eacute;curit&eacute; ? Il y a l&agrave; un enjeu tr&egrave;s important auquel il va falloir s&rsquo;attaquer de mani&egrave;re frontale et r&eacute;ussir &agrave; renverser d&eacute;finitivement la tendance", a-t-il d&eacute;clar&eacute;.
"Cette attaque pose la question de la capacit&eacute; des forces de d&eacute;fense et de s&eacute;curit&eacute; qui ont assur&eacute; que les &eacute;lections allaient se d&eacute;rouler dans un climat s&eacute;curis&eacute;.En pleine campagne, cela peut jouer contre le pr&eacute;sident sortant", estimait l'analyste de s&eacute;curit&eacute; burkinab&egrave; Paul Koalaga.&nbsp;
En raison des violences jihadistes touchant une grande partie du territoire, pr&egrave;s de 1.500 villages (sur plus de 8.000) dans 22 communes (sur plus de 300) ne participeront pas au scrutin.&nbsp;
En septembre, les d&eacute;put&eacute;s ont adopt&eacute; une loi permettant de valider les r&eacute;sultats des &eacute;lections m&ecirc;me si elles ne se d&eacute;roulent pas sur l'ensemble du territoire.
Le Conseil constitutionnel avait constat&eacute; l'existence d'une "force majeure", la "non couverture de 17,70% du territoire national" par le scrutin, en raison de la "pr&eacute;sence de groupes terroristes dans les localit&eacute;s, l'absence de l'administration dans les zones affect&eacute;es, l'abandon par les populations de leurs sites d'habitation pour d'autres localit&eacute;s".&nbsp;

Burkina: 14 soldats tués dans une des plus graves attaques contre l'armée

Quatorze soldats ont été tués dans une embuscade dans le nord du Burkina Faso, soit l'une des plus graves attaques contre l'armée depuis cinq ans, en pleine campagne électorale pour la présidentielle et les législatives du 22 novembre.

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