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Problème de visas

Casablanca renaît avant le déconfinement officiel

Librairies et kiosques de presse rouverts, restaurants de nouveau autorisés à livrer: après dix semaines de confinement, Casablanca retrouve un peu de son effervescence avant même la levée officielle des restrictions liées à la pandémie de nouveau coronavirus, attendue le 10 juin. 

Post&eacute;s devant un restaurant italien branch&eacute; de "Casa", une dizaine de livreurs masqu&eacute;s discutent joyeusement dans l'attente d'une commande.
"Les restaurants ont commenc&eacute; &agrave; ouvrir hier (mercredi) et les commandes ont explos&eacute;", t&eacute;moigne Hamza Cheman, un livreur de 27 ans.
Depuis l'instauration de l'&eacute;tat d'urgence sanitaire mi-mars, ce dernier effectuait surtout des livraisons pour des supermarch&eacute;s.
"Nous avons commenc&eacute; par un service de livraison, en attendant qu'on nous dise quoi faire", dit, entre deux commandes, le patron du restaurant Mohamed el Ghaldy qui assure avoir "fait un grand m&eacute;nage et d&eacute;sinfect&eacute; les lieux" avant de rouvrir.&nbsp;
Car si l'&eacute;tat d'urgence et le confinement g&eacute;n&eacute;ral ont &eacute;t&eacute; officiellement prolong&eacute;s jusqu'au 10 juin, le Maroc est en r&eacute;alit&eacute; entr&eacute; dans "une zone grise", avec une reprise "secteur par secteur", &agrave; la discr&eacute;tion des autorit&eacute;s, admet sous couvert d'anonymat un haut fonctionnaire joint par l'AFP.&nbsp;

- "Improvisation" -

"On ne sait pas vraiment ce qui va rouvrir ou pas", conc&egrave;de le haut fonctionnaire en &eacute;voquant la pr&eacute;paration "de listes" par les diff&eacute;rents minist&egrave;res, avec des "consignes sanitaires sectorielles" et une "remise en route progressive pilot&eacute;e par les autorit&eacute;s locales".
"Le Maroc entame le d&eacute;confinement sans l'annoncer officiellement", r&eacute;sumait jeudi le site d'information M&eacute;dias 24.
La situation sanitaire est "aujourd'hui tr&egrave;s maitris&eacute;e", a affirm&eacute; jeudi le ministre de la Sant&eacute;, Khalid A&iuml;t Taleb, devant le Parlement."Les foyers de contamination dans des endroits ferm&eacute;s sont ma&icirc;tris&eacute;s (...).On peut commencer &agrave; parler d'un all&egrave;gement des mesures de confinement."
Le Syndicat national des commer&ccedil;ants et des professionnels (SNCP) a pour sa part point&eacute; des "d&eacute;cisions contradictoires et surprenantes concernant la reprise de l'activit&eacute;" en d&eacute;plorant une politique d'"improvisation".&nbsp;
Mardi, kiosques de presse et librairies ont &eacute;t&eacute; autoris&eacute;s &agrave; rouvrir.Certains commerces ont &eacute;galement repris leurs activit&eacute;s apr&egrave;s que les autorit&eacute;s ont vivement recommand&eacute; aux Marocains de reprendre le travail, sans pr&eacute;ciser dans quels secteurs.
De nombreux salari&eacute;s ont ainsi d&eacute;j&agrave; rejoint leurs postes et les fonctionnaires retrouv&eacute; le chemin des administrations.&nbsp;
Les d&eacute;placements interurbains ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; assouplis avant la reprise progressive lundi des liaisons ferroviaires.
Mais les contr&ocirc;les policiers subsistent et les fronti&egrave;res restent ferm&eacute;es, tout comme les mosqu&eacute;es, les &eacute;coles, ou les plages.&nbsp;

- Air de libert&eacute; -

A Casablanca, la capitale &eacute;conomique du royaume, le vrombissement des voitures se fait &agrave; nouveau entendre et la pollution retrouve ses droits.Et m&ecirc;me si dans certains quartiers la vie ne s'est jamais totalement arr&ecirc;t&eacute;e, les Casablancais savourent un nouvel air de libert&eacute;.
Dans le quartier commer&ccedil;ant de Maarif, &agrave; quelques encablures des tours jumelles Twin Center, embl&egrave;me de la ville, des badauds se prom&egrave;nent.
"La client&egrave;le revient petit &agrave; petit, elle est heureuse de nous retrouver", sourit Boulahsen Brahim, dans sa vieille librairie.Un de ses employ&eacute;s accroche sur la devanture des affiches rappelant les mesures sanitaires.&nbsp;
"Mais la majorit&eacute; des clients ne savent pas qu'on a rouvert", ajoute le quinquag&eacute;naire."La fr&eacute;quentation reste tr&egrave;s faible" et devrait entrainer "une baisse de tr&eacute;sorerie de 50% les prochains mois".
"Nous avons rouvert hier mais la client&egrave;le n'est pas encore au rendez-vous", confirme Zouhair Boutkourait, 30 ans, qui poss&egrave;de une parfumerie dans le quartier.
Les deux premiers mois de confinement ont co&ucirc;t&eacute; au Maroc six points de produit int&eacute;rieur brut (PIB), soit une perte d'un milliard de dirhams (environ 930 millions d'euros) pour chaque jour de confinement, selon le minist&egrave;re de l'Economie.&nbsp;
Les milieux &eacute;conomiques ont ainsi plaid&eacute; ardemment pour une relance rapide des activit&eacute;s, sans prolongation du confinement.
Beaucoup de commerces gardent toutefois le rideau baiss&eacute;.Le march&eacute; de gros de poissons a &eacute;t&eacute; ferm&eacute; cette semaine apr&egrave;s d&eacute;tection d'un foyer de contamination, selon la presse locale.
Le Maroc a officiellement enregistr&eacute; 7.697&nbsp;cas de nouveau coronavirus et 202 morts pour 35 millions d'habitants.&nbsp;Casablanca, ville la plus dens&eacute;ment peupl&eacute;e du pays, a &eacute;t&eacute; la plus touch&eacute;e avec 32,6% des cas, selon des statistiques officielles.

Casablanca renaît avant le déconfinement officiel

Librairies et kiosques de presse rouverts, restaurants de nouveau autorisés à livrer: après dix semaines de confinement, Casablanca retrouve un peu de son effervescence avant même la levée officielle des restrictions liées à la pandémie de nouveau coronavirus, attendue le 10 juin.

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