France/ Afrique : l'investissement des entreprises françaises en Afrique

Quel avenir pour Habib Beye ?

La Turquie livre des drones de combat au Burkina Faso

Retrait de la Cedeao : Le Mali et le Burkina ont envoyé une "notification formelle"

Jihadistes au Burkina: Mariam Ouedraogo, journaliste hantée par les viols

Nord du Burkina: au moins 40 civils tués dans une attaque jihadiste massive

Burkina: au moins 70 morts, dont des enfants, dans un massacre début novembre

Soutien français �� la Cedeao pour restaurer la démocratie en Afrique de l'ouest

Dans les brousses du nord du Burkina, ni Etat ni élection

Deux jours avant le meeting du président-candidat Roch Marc Christian Kaboré le 10 novembre à Dori, dans le nord du Burkina Faso, le corps sans vie de Sorgho Wendtoin, chauffeur d'un député de la région, a été retrouvé sur une piste à une quinzaine de kilomètres de la ville.

"Il faut dire la v&eacute;rit&eacute;, la situation est pr&eacute;caire, c'en est un nouvel exemple", s'inqui&egrave;te Amadou Abdouramane Ly, fonctionnaire &agrave; Dori, la grande ville du nord, et candidat &agrave; la d&eacute;putation pour le parti au pouvoir.
Alors que le Burkina Faso organise ses &eacute;lections pr&eacute;sidentielle et l&eacute;gislatives le 22 novembre, et le Niger voisin sa pr&eacute;sidentielle le 27 d&eacute;cembre, dans de nombreuses communes du grand espace g&eacute;ographique dit des "trois fronti&egrave;res" entre Burkina, Niger et Mali, ces scrutins ne pourront se tenir faute d'une pr&eacute;sence de l'Etat.
"Comment organiser une &eacute;lection dans une zone o&ugrave; les attaques sont presque quotidiennes ?", interroge un expert en s&eacute;curit&eacute; burkinab&egrave;.&nbsp;
Le 11 novembre, quatorze militaires ont encore &eacute;t&eacute; tu&eacute;s dans une embuscade sur un axe routier de la r&eacute;gion.Il s'agit de la plus lourde attaque contre l'arm&eacute;e depuis plusieurs mois.
Samedi, une semaine avant le scrutin, un groupe de jihadistes sur une centaine de motos et cinq v&eacute;hicules a &eacute;t&eacute; signal&eacute; dans la zone d'In-Tillit au Mali, proche de la fronti&egrave;re burkinab&egrave;.
"On sait tr&egrave;s bien que &ccedil;a va &ecirc;tre un d&eacute;fi immense", les &eacute;lections, confie une source proche des autorit&eacute;s &agrave; Dori.&nbsp;
Le bilan des attaques jihadistes (parfois entrem&ecirc;l&eacute;es &agrave; des conflits intercommunautaires) est tr&egrave;s lourd au Burkina : 1.200 morts (majoritairement des civils) et un million de d&eacute;plac&eacute;s en cinq ans, le nord &eacute;tant la r&eacute;gion la plus touch&eacute;e.
Le Conseil constitutionnel a reconnu que l'&eacute;lection ne pourrait pas se tenir sur pr&egrave;s d'un cinqui&egrave;me du territoire en raison de la "pr&eacute;sence de groupes terroristes dans les localit&eacute;s, l'absence de l'administration dans les zones affect&eacute;es (et) l'abandon par les populations de leurs sites d'habitation.
"Il faut ajouter le million de d&eacute;plac&eacute;s, en majorit&eacute; venus de ces zones, qui ne voteront pas", souligne Mahamoudou Savadogo, chercheur burkinab&egrave; sur l'extr&eacute;misme violent.

- "des enfants du pays" -

Dans la gare routi&egrave;re de Dori, noeud commercial de la r&eacute;gion, les transporteurs font grise mine : nombreux sont les axes qu'ils ne peuvent plus emprunter par peur d'une mauvaise rencontre.&nbsp;
"Il y a trop de probl&egrave;mes sur la route", dit l'un deux, pr&eacute;f&eacute;rant ne pas donner son nom.Il raconte que les camions doivent attendre une escorte militaire pour rallier Djibo, &agrave; 200 km &agrave; l'est de Dori.
"La victoire des groupes jihadistes n'est pas tant militaire que d'avoir install&eacute; une peur qui rend la vie des gens extr&ecirc;mement difficile", analyse Rinaldo Depagne de l'International Crisis Group.
Les jihadistes "sont des enfants du pays, ils connaissent le terrain, sont sur les r&eacute;seaux sociaux.Les attaques ne sont jamais un coup du hasard", explique Saidou Ma&iuml;ga, maire de la commune rurale burkinab&egrave; de Falagountou, frontali&egrave;re du Niger.
Il indique ne plus aller &agrave; Gorom-Gorom, &agrave; 30 km de Dori, "m&ecirc;me &agrave; midi", alors qu'"avant on prenait la route de nuit pour aller y boire le th&eacute; et revenir ensuite &agrave; Dori".
"Ce n'est pas une question &agrave; laquelle le Burkina Faso&nbsp;seul peut r&eacute;pondre.Tant qu'ensemble (avec le Niger et le Mali, ndlr) on ne ma&icirc;trise pas ces trois fronti&egrave;res, &ccedil;a n'ira pas", dit le maire.&nbsp;
Une force militaire r&eacute;gionale, la Force conjointe du G5-Sahel, a bien &eacute;t&eacute; mise en place en 2017 mais ne montre gu&egrave;re de r&eacute;sultats.Elle est appuy&eacute;e par la force fran&ccedil;aise Barkhane (5.000 hommes) et l'op&eacute;ration europ&eacute;enne Takuba.
"C'est juste autour des villes que les militaires sont pr&eacute;sents.Dans les camps en brousse il n'y en a plus, tout le monde est parti", explique M. Savadogo."Il n'y a plus aucun contr&ocirc;le de l'Etat l&agrave;-bas, il y aura des pans entiers du pays qui ne pourront pas voter".&nbsp;

Dans les brousses du nord du Burkina, ni Etat ni élection

Deux jours avant le meeting du président-candidat Roch Marc Christian Kaboré le 10 novembre à Dori, dans le nord du Burkina Faso, le corps sans vie de Sorgho Wendtoin, chauffeur d'un député de la région, a été retrouvé sur une piste à une quinzaine de kilomètres de la ville.

Podcast

France/ Afrique : l'investissement des entreprises françaises en...

Quel avenir pour Habib Beye ?

A lire aussi

La Turquie livre des drones de combat au Burkina Faso

Retrait de la Cedeao : Le Mali et le Burkina ont envoyé une...

Jihadistes au Burkina: Mariam Ouedraogo, journaliste hantée par les...

Nord du Burkina: au moins 40 civils tués dans une attaque jihadiste...

Burkina: au moins 70 morts, dont des enfants, dans un massacre...

Soutien français �� la Cedeao pour restaurer la démocratie en...