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Ebola en RDC: 23 nouveaux cas en quatre jours, une nette reprise à la hausse

Vingt-trois nouveaux cas de fièvre hémorragique Ebola ont été enregistrés en quatre jours dans l'est de la République démocratique du Congo, près de zones où la lutte contre l'épidémie est "paralysée" par l'insécurité, ont indiqué jeudi les autorités sanitaires.

Il s'agit d'une nette hausse des nouveaux cas, qui &eacute;taient tomb&eacute;s &agrave; "10 par semaine", avait d&eacute;clar&eacute; le 22 novembre &agrave; l'AFP le responsable congolais des &eacute;quipes anti-Ebola Jean-Jacques Muyembe.
La flamb&eacute;e a &eacute;t&eacute; r&eacute;pertori&eacute;e entre dimanche et mercredi dans les provinces voisines de l'Ituri et du Nord-Kivu.
Dix nouveaux cas ont &eacute;t&eacute; enregistr&eacute;s dans la seule journ&eacute;e de mardi au Nord-Kivu, &agrave; Mabalako.Six autres avaient &eacute;t&eacute; notifi&eacute;s lundi, dont "trois tradipraticiens" (m&eacute;decins traditionnels), selon le Comit&eacute; multisectoriel de la riposte &agrave; l'&eacute;pid&eacute;mie (CMRE).
Mercredi, trois cas ont &eacute;t&eacute; notifi&eacute;s dans le Nord-Kivu, dont un dans une localit&eacute; -Biena- qui n'avait connu aucune notification depuis "85 jours".
L'activit&eacute; de la riposte anti-Ebola est "paralys&eacute;e" dans trois zones de sant&eacute; (Beni, Biakato, Mangina) pour "des raisons s&eacute;curitaires", ajoute le CMRE.
Le 28 novembre, une charg&eacute;e de la vaccination et deux chauffeurs ont &eacute;t&eacute; tu&eacute;s dans une attaque contre une installation des &eacute;quipes anti-Ebola &agrave; Biakato (Ituri).Un policier a &eacute;t&eacute; tu&eacute; dans une attaque simultan&eacute;e &agrave; Mangina (Nord-Kivu).
L'Organisation mondiale de la Sant&eacute; (OMS) puis l'ONG M&eacute;decins sans fronti&egrave;res (MSF) ont retir&eacute; leurs &eacute;quipes non congolaises de Biakato.
"Ebola &eacute;tait en retrait.Ces attaques vont redonner de la vigueur &agrave; l'&eacute;pid&eacute;mie, et par cons&eacute;quent plus de gens vont mourir", avait d&eacute;plor&eacute; le directeur g&eacute;n&eacute;ral de l'OMS, le docteur Tedros Adhanom Gebreyesus, apr&egrave;s la double attaque de Biakato-Mangina.
Jeudi matin &agrave; Kinshasa, huit confessions religieuses ont pris l'engagement "de sensibiliser les groupes arm&eacute;s et des jeunes qui s'attaquent r&eacute;guli&egrave;rement aux installations et aux agents de la riposte &agrave; la maladie &agrave; virus Ebola, en utilisant des canaux existants".
C'est ce qu'a expliqu&eacute; &agrave; la presse, Boniface Daegbo, responsable de l'organisation caritative catholique Caritas-Congo.
Au total, 2.210 personnes sont mortes de l'&eacute;pid&eacute;mie Ebola depuis la d&eacute;claration de l'&eacute;pid&eacute;mie le 1er ao&ucirc;t 2018.