Togo : début de la campagne électorale pour les législatives dans un climat tendu

Jeux Olympiques Paris 2024 : J-101

Frontière Terrestre Ivoirienne Fermée : Le cri de détresse des transporteurs de la CEDEAO

Au Togo, la joie des détenus à la réouverture des prisons aux visites

Togo: les visites aux détenus autorisées vendredi après deux ans de suspension

L'Afrique du Sud en manque de candidats pour la vaccination Covid

Face au "tsunami" du Covid en Tunisie, des hôpitaux débordés

La médecine traditionnelle africaine monte au créneau face au coronavirus

Vous êtes positifs au coronavirus ? Pas de souci, buvez votre propre urine ! A l'image de ce conseil d'un herboriste congolais, la pandémie a fait fleurir les promesses de guérison les plus diverses en Afrique, où la médecine traditionnelle reste prisée et respectée.

Tisanes, d&eacute;coctions, &eacute;pices, fruits ou l&eacute;gumes...Sur les march&eacute;s ou dans les officines, la liste est longue des rem&egrave;des dont les tradipraticiens vous affirment, une main sur le coeur et, souvent, l'autre sur le porte-monnaie, qu'ils repoussent ou soignent le Covid-19.
M&ecirc;me les chefs d'Etat s'en m&ecirc;lent.Celui de Madagascar, Andry Rajoelina, a d'abord vant&eacute; les qualit&eacute;s de gu&eacute;rison d'une tisane &agrave; base d'artemisia, une plante &agrave; l'efficacit&eacute; scientifiquement prouv&eacute;e contre le paludisme.Il a ensuite fait marche arri&egrave;re en insistant sur ses vertus pr&eacute;ventives, qui permettraient de renforcer le syst&egrave;me immunitaire.
"Cette tisane donne des r&eacute;sultats en sept jours", a-t-il affirm&eacute; apr&egrave;s l'avoir bue, arguant d'essais qui restent &agrave; publier."On peut changer l'histoire du monde entier", a-t-il assur&eacute;.
Doyen de la facult&eacute; de m&eacute;decine de Toamasina (est), le Dr St&eacute;phane Ralandison a mis en garde contre les m&eacute;thodes "pas bien scientifiques" autour de cette tisane.
Si elle reconna&icirc;t que certaines substances peuvent "att&eacute;nuer les sympt&ocirc;mes" du coronavirus, l'Organisation mondiale de la sant&eacute; (OMS) a elle aussi rappel&eacute; qu'il n'existait pour l'heure "aucune preuve" qu'elles peuvent "pr&eacute;venir ou gu&eacute;rir la maladie".
Mais qu'importe.Faute d'un vaccin ou m&ecirc;me d'un traitement efficace offert par la m&eacute;decine occidentale, les tradipraticiens se sont engouffr&eacute;s dans la br&egrave;che.
C'est la cas de Gabriel Nsombla, qui fait la publicit&eacute; de ses potions sur les ondes d'une radio locale de R&eacute;publique d&eacute;mocratique du Congo (RDC).
- 'Tous gu&eacute;ris' -

"Inhaler la vapeur d'un m&eacute;lange d'&eacute;corce de manguier, des feuilles de papayer, du gingembre et d'une plante dont je garde le nom secret, assure une gu&eacute;rison certaine", claironne-t-il, "tous ceux qui viennent chez moi repartent gu&eacute;ris".
M&ecirc;me s'il avoue ne pas avoir encore test&eacute; ses philtres sur des malades du Covid-19, le naturopathe camerounais Anselme Kouam certifie lui aussi que "la m&eacute;decine traditionnelle peut contribuer &agrave; lutter contre le coronavirus".
Il recommande les infusions &agrave; base d'ail et de gingembre, souvent cit&eacute;s pour leur capacit&eacute; pr&eacute;sum&eacute;e &agrave; renforcer les d&eacute;fenses immunitaires.Ou l'usage des cristaux de menthe, &agrave; faire bouillir dans un seau d'eau.
"Il faut rapprocher sa t&ecirc;te du saut, la recouvrir avec une couverture puis respirer", d&eacute;taille Anselme Kouam, "&ccedil;a lib&egrave;re les voies respiratoires et c'est efficace contre ce virus".
Dans un continent o&ugrave; les traditions restent vives, l'apparition du Covid-19, qui a fait jusqu'&agrave; pr&eacute;sent pr&egrave;s de 1.200 morts en Afrique, a vu les populations se ruer sur les rem&egrave;des des anciens.
Sans retenue et sans discernement parfois.En RDC, la radio onusienne Okapi a rapport&eacute; fin mars la mort de trois enfants qui avaient absorb&eacute; une plante m&eacute;dicinale pour pr&eacute;venir une contamination par le virus.
Contrairement &agrave; leurs confr&egrave;res chinois qui ont obtenu pignon sur rue et reconnaissance dans les pays occidentaux, les m&eacute;decins traditionnels africains regrettent les railleries dont ils sont encore souvent la cible.
L'herboriste sud-africain Makelani Bantu d&eacute;plore ainsi que son gouvernement n'ait pas daign&eacute; r&eacute;pondre &agrave; son offre de tester scientifiquement ses d&eacute;coctions.
"On ne nous donne m&ecirc;me pas l'occasion de parler", regrette-t-il depuis son officine de Pretoria."Pour l'instant ils n'ont pas de solution contre le Covid-19, ils pourraient au moins essayer nos traitements."
- Pharmacop&eacute;e 'autochtone' -

"Il est temps d'associer les autochtones &agrave; la recherche de solutions", rench&eacute;rit l'ethnologue congolais Sorel Eta, qui fr&eacute;quente depuis un quart de si&egrave;cle les pygm&eacute;es Akas de la province de Likouala (nord).
"Ils connaissent les arcanes de la for&ecirc;t, notamment toutes les essences m&eacute;dicinales qui s'y trouvent.Ils ont toujours soign&eacute; des maladies dont les sympt&ocirc;mes s'apparentent &agrave; ceux du Covid-19", plaide-t-il.
Au B&eacute;nin, le gu&eacute;risseur et pr&ecirc;tre vaudou Bokonon Azonyihou&egrave;s assure travailler d'arrache-pied avec ses coll&egrave;gues pour mettre au point un traitement.
"Autant que les grands laboratoires, nous faisons des recherches et des essais", explique le "sage", "la solution peut venir de l'une ou l'autre m&eacute;decine".
Jusque-l&agrave;, les autorit&eacute;s sanitaires de plusieurs pays africains ont accueilli ces promesses avec prudence.
D&eacute;but avril, l'Autorit&eacute; ougandaise du m&eacute;dicament a publi&eacute; une d&eacute;claration interdisant la publicit&eacute; pour les rem&egrave;des traditionnels dans les m&eacute;dias publics, apr&egrave;s l'arrestation d'un herboriste qui avait pr&eacute;tendu avoir identifi&eacute; un traitement contre la maladie.
Ce praticien, Lazarus Kungu, a &eacute;t&eacute; inculp&eacute; de mise en danger de la sant&eacute; publique.
Responsable de la lutte contre les &eacute;pid&eacute;mies au minist&egrave;re camerounais de la Sant&eacute;, Georges Etoundi Mballa assure toutefois ne pas &eacute;carter le recours &agrave; la m&eacute;decine traditionnelle."Tous ceux qui peuvent apporter une r&eacute;ponse scientifique (...) sont les bienvenus", dit-il.
Le porte-parole du minist&egrave;re sud-africain de la Sant&eacute;, Pop Maja, assure "respecter le r&ocirc;le des gu&eacute;risseurs traditionnels".Jusqu'&agrave; un certain point."Nous savons aussi que pour l'instant il n'y a pas de traitement contre le coronavirus", dit-il, "et chaque jour, je re&ccedil;ois 10 &agrave; 15 appels de gens qui disent qu'ils en ont trouv&eacute; un..."&nbsp;
burs-sn-pa/bed/sba

La médecine traditionnelle africaine monte au créneau face au coronavirus

Vous êtes positifs au coronavirus ? Pas de souci, buvez votre propre urine ! A l'image de ce conseil d'un herboriste congolais, la pandémie a fait fleurir les promesses de guérison les plus diverses en Afrique, où la médecine traditionnelle reste prisée et respectée.

Podcast

Togo : début de la campagne électorale pour les législatives dans...

Jeux Olympiques Paris 2024 : J-101

A lire aussi

Frontière Terrestre Ivoirienne Fermée : Le cri de détresse des...

Au Togo, la joie des détenus à la réouverture des prisons aux visites

Togo: les visites aux détenus autorisées vendredi après deux ans de...

Togo: les visites aux détenus autorisées vendredi après deux ans de...

L'Afrique du Sud en manque de candidats pour la vaccination Covid

Face au "tsunami" du Covid en Tunisie, des hôpitaux débordés