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Maladies/risques voyageurs ( fièvre Marbourg, Ebola )

L'épidémie d’Ebola en Ouganda est terminée

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La RDC n'en a pas fini avec l'épidémie d'Ebola

Les compteurs sont remis à zéro: la République démocratique du Congo va devoir encore attendre au moins 42 jours avant de proclamer la fin de l'épidémie d'Ebola qu'elle espérait pour lundi, en raison d'un nouveau cas déclaré vendredi, à trois jours de l'échéance.

Touch&eacute;e comme le reste du monde par le coronavirus, la RDC pensait pouvoir tourner la page de son autre &eacute;pimid&eacute;mie.Le pays comptait les jours depuis plus d'un mois, avec l'absence de nouveaux cas et la sortie de la derni&egrave;re patiente d'un Centre de traitement d'Ebola (CTE) le 3 mars.
Le compte-&agrave;-rebours a &eacute;t&eacute; interrompu vendredi avec l'annonce de la mort d'un homme de 26 ans victime d'Ebola dans le territoire de Beni, l'un des &eacute;picentres de l'&eacute;pid&eacute;mie de fi&egrave;vre h&eacute;morragique qui a tu&eacute; 2.273 personnes depuis sa d&eacute;claration le 1er ao&ucirc;t 2018 dans l'est du pays.
"J'ai convoqu&eacute; une r&eacute;union du comit&eacute; d'urgence sur l'&eacute;pid&eacute;mie d'Ebola en RDC.Apr&egrave;s 52 jours sans aucun cas, les &eacute;quipes de surveillance et de r&eacute;ponse sur le terrain ont confirm&eacute; un nouveau cas", a indiqu&eacute; sur Twitter le directeur de l'Organisation mondiale de la Sant&eacute; (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus.
"Malheureusement, cela signifie que le gouvernement de la RDC ne pourra pas d&eacute;clarer la fin de l'&eacute;pid&eacute;mie d'Ebola lundi, comme on l'esp&eacute;rait", a-t-il ajout&eacute;.
Un comit&eacute; d'urgence "s'est r&eacute;uni aujourd'hui par t&eacute;l&eacute;conf&eacute;rence pour d&eacute;terminer si l'&eacute;pid&eacute;mie constituait toujours une urgence de sant&eacute; publique de port&eacute;e internationale", a &eacute;galement pr&eacute;cis&eacute; l'OMS.


- 'repartir pour 42 jours' -

"Nous devons juste repartir pour 42 jours", a d&eacute;clar&eacute; depuis Gen&egrave;ve le directeur des urgences de l'OMS Michael Ryan.
En effet, l'OMS consid&egrave;re qu'il faut attendre deux fois le temps de l'incubation du virus (21 jours au maximum) sans nouveaux cas pour proclamer la fin d'une &eacute;pid&eacute;mie d'Ebola.
La nouvelle victime serait d&eacute;c&eacute;d&eacute;e jeudi dans le territoire de Beni."Les informations pr&eacute;liminaires montrent qu'il s'agit d'un homme de 26 ans", a indiqu&eacute; l'&eacute;quipe congolaise du comit&eacute; de la riposte &agrave; l'&eacute;pid&eacute;mie dans un communiqu&eacute;.
"Nos &eacute;quipes, en collaboration avec l'OMS, sont d&eacute;j&agrave; sur le terrain pour approfondir les investigations et mettre en place les actions de sant&eacute; publique", ajoute ce communiqu&eacute;.
Mode de contamination, dur&eacute;e des sympt&ocirc;mes, nombre de contacts, d&eacute;c&egrave;s "communautaire" parmi ses proches ou &agrave; l'h&ocirc;pital, enterrement s&eacute;curis&eacute; ou non: de nombreuses questions &eacute;pid&eacute;miologiques restent officiellement en suspens autour de ce nouveau cas.
Le territoire de Beni compte &eacute;galement au moins un cas de nouveau coronavirus, sur les 215 officiellement d&eacute;clar&eacute;s en RDC depuis le 10 mars, pour 20 d&eacute;c&egrave;s.
Le rebond d'Ebola &agrave; Beni est "peut-&ecirc;tre" une le&ccedil;on pour le Covid-19, a avanc&eacute; le directeur des urgences de l'OMS: "Il n'y a pas de strat&eacute;gie de sortie jusqu'&agrave; ce que vous ne contr&ocirc;liez la situation.Vous devez toujours &ecirc;tre pr&ecirc;t &agrave; faire marche arri&egrave;re et &agrave; repartir".
De nombreuses ONGs et partenaires de la RDC ont assur&eacute; qu'ils maintenaient leur soutien au pays.
"Bien que d&eacute;vast&eacute; par les nouvelles, je reste optimiste.Les Etats-Unis sont le principal bailleur soutenant les efforts de la RDC.Nous continuerons d&rsquo;appuyer la riposte &agrave; Ebola et au #COVID19", a d&eacute;clar&eacute; sur Twitter l'ambassadeur am&eacute;ricain en RDC Mike Hammer.
"Une bien mauvaise nouvelle", a comment&eacute; son homologue de la d&eacute;l&eacute;gation de l'Union europ&eacute;enne (UE) &agrave; Kinshasa Jean-Marc Ch&acirc;taigner, qui a promis que Bruxelles resterait "pleinement engag&eacute;e aux c&ocirc;t&eacute;s de la RDC pour aider &agrave; l'&eacute;radication de cette menace sanitaire".
Avec 2.273 d&eacute;c&egrave;s, la dixi&egrave;me &eacute;pid&eacute;mie d'Ebola sur le sol congolais est la deuxi&egrave;me la plus grave depuis l'identification du virus de la fi&egrave;vre h&eacute;morragique en 1976.
L'&eacute;pid&eacute;mie a &eacute;t&eacute; d&eacute;clar&eacute;e urgence sanitaire de port&eacute;e internationale en juillet dernier par l'OMS, qui redoutait sa propagation aux pays voisins (Rwanda et Ouganda).
Plus de 320.000 personnes ont re&ccedil;u des doses de deux vaccins anti-Ebola utilis&eacute;s &agrave; titre exp&eacute;rimental.
Le travail des &eacute;quipes de prise en charge a &eacute;t&eacute; compliqu&eacute;e par la violence des groupes arm&eacute;s pr&eacute;sents dans cette partie du Nord-Kivu.Plusieurs personnels soignants ont &eacute;t&eacute; tu&eacute;s, dont un m&eacute;decin camerounais de l'OMS il y a un an.