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Mali: Human Rights Watch appelle à la fin de l'impunité après un nombre record d'atrocités

Human Rights Watch a appelé lundi le gouvernement malien à mettre fin à la quasi impunité des groupes armés islamistes et d'autodéfense communautaires, responsables l'an dernier d'un nombre record d'atrocités qui ont coûté la vie à plus de 450 civils dans le centre du Mali selon l'ONG.

"Combien de sang doit encore couler?", s'interroge l'organisation de d&eacute;fense des droits humains dans un rapport fond&eacute; sur des interviews avec pr&egrave;s de 150 victimes et t&eacute;moins d'exactions, des leaders des communaut&eacute;s peule et dogon, des responsables des services s&eacute;curitaires et judiciaires et des experts.
"A travers la r&eacute;gion centrale du Mali, des groupes arm&eacute;s tuent, mutilent et terrorisent des communaut&eacute;s, apparemment sans craindre de devoir rendre des comptes", a d&eacute;clar&eacute; Corinne Dufka, directrice de Human Rights Watch pour l'Afrique de l'Ouest, cit&eacute;e dans un communiqu&eacute;."Le bilan humain en vies d&eacute;truites s'alourdit &agrave; mesure que se r&eacute;p&egrave;tent les cycles mortels de violence et de vengeance", a-t-elle ajout&eacute;.
Depuis leur apparition dans le nord du Mali en 2012, les violences jihadistes se sont propag&eacute;es vers le centre du pays et au Burkina et au Niger voisins, malgr&eacute; la pr&eacute;sence des forces fran&ccedil;aises, r&eacute;gionales ou de l'Onu.
Des attaques de grande ampleur visent r&eacute;guli&egrave;rement des camps de l'arm&eacute;e malienne, o&ugrave; les victimes se comptent souvent par dizaines, provoquant des r&eacute;actions d'incr&eacute;dulit&eacute; et de col&egrave;re au sein d'une population qui ne voit pas venir la fin du conflit, ainsi qu'un rejet croissant des interventions &eacute;trang&egrave;res.
Apr&egrave;s l'apparition en 2015 du groupe du pr&eacute;dicateur radical Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi des Peuls, g&eacute;n&eacute;ralement des &eacute;leveurs, les affrontements se sont en outre multipli&eacute;s entre cette communaut&eacute; et les ethnies bambara et dogon, qui pratiquent essentiellement l'agriculture.Ces derni&egrave;res ont cr&eacute;&eacute; des groupes d'autod&eacute;fense en s'appuyant sur les chasseurs traditionnels dozos.

- Acc&eacute;l&eacute;rer les poursuites -

Comme l'AFP l'a rapport&eacute; au fil des mois, le rapport de HRW fait &eacute;tat en 2019 d'ex&eacute;cutions de villageois forc&eacute;s de descendre de leur v&eacute;hicule en raison de leur appartenance ethnique, de civils br&ucirc;l&eacute;s vifs dans leurs maisons ou encore tu&eacute;s par des engins explosifs improvis&eacute;s, qui frappent &eacute;galement les militaires maliens et &eacute;trangers.Ces violences se poursuivent en 2020.
"Au moins 456 civils ont &eacute;t&eacute; tu&eacute;s, et des centaines d'autres bless&eacute;s" dans le centre du Mali, "&eacute;picentre" de la violence, ce qui fait de 2019 "l'ann&eacute;e la plus mortelle pour les civils depuis le d&eacute;but de la crise politique et militaire dans ce pays en 2012", selon le rapport de 97 pages.
Human Rights Watch fustige la quasi impunit&eacute; dont jouissent les responsables des diff&eacute;rents groupes arm&eacute;s, estimant que "les autorit&eacute;s maliennes devraient de toute urgence acc&eacute;l&eacute;rer les enqu&ecirc;tes et les poursuites".
Si les tribunaux ont ouvert l'an dernier plusieurs enqu&ecirc;tes et condamn&eacute; "environ 45 personnes au motif d'incidents moins graves de violences communautaires", "les autoritaires judiciaires n'ont toujours pas interrog&eacute;, et encore moins poursuivi en justice, les puissants leaders de groupes arm&eacute;s impliqu&eacute;s dans de nombreux massacres".
"Les groupes arm&eacute;s tuent, mutilent et terrorisent des communaut&eacute;s, apparemment sans craindre de devoir rendre des comptes.L'&eacute;chec du gouvernement malien &agrave; punir les groupes arm&eacute;s, tous bords confondus, encourage ces derniers &agrave; commettre d'autres atrocit&eacute;s", affirme Mme Dufka.

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Human Rights Watch a appelé lundi le gouvernement malien à mettre fin à la quasi impunité des groupes armés islamistes et d'autodéfense communautaires, responsables l'an dernier d'un nombre record d'atrocités qui ont coûté la vie à plus de 450 civils dans le centre du Mali selon l'ONG.

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