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La police namibienne a tiré samedi des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc avant de procéder à l'arrestation de dizaines de manifestants dans la capitale, Windhoek, lors de la troisième journée de manifestations contre les violences faites aux femmes.

Environ 400 manifestants, majoritairement des jeunes namibiennes, ont d&eacute;fil&eacute; vers l'un des principaux centres commerciaux de la capitale pour obtenir sa fermeture afin de faire passer le message que l'entreprise namibienne a &eacute;galement un devoir dans la lutte contre la violence visant les femmes.&nbsp;
Cette manifestation, dirig&eacute;e par des jeunes et initi&eacute;e sur les r&eacute;seaux sociaux, a &eacute;t&eacute; rapidement dispers&eacute;e par les forces de l'ordre&nbsp;qui ont fait usage de coups de matraques, de tirs de&nbsp;gaz lacrymog&egrave;nes et de balles en caoutchouc.&nbsp; &nbsp;&nbsp;
"Il s'agit d'une manifestation contre la violence &agrave; l'&eacute;gard des femmes et ici nous avons des femmes qui sont battues pendant leur arrestation", a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP une manifestante Maria Amupolo en brandissant une pancarte o&ugrave; l'on pouvait lire "nous sommes fatigu&eacute;es".
"Je l'ai vu de mes propres yeux, ils ont frapp&eacute; une fille avant de la gifler et de la pousser dans un fourgon", a-t-elle ajout&eacute;.
La Namibie, pays d'Afrique australe riche en min&eacute;raux, en proie &agrave; fort ch&ocirc;mage et &agrave; une pauvret&eacute; &eacute;lev&eacute;s, est aux prises avec le fl&eacute;au de la violence contre les femmes depuis des ann&eacute;es.
Windhoek enregistre chaque mois plus de 200 cas, signal&eacute;s en vertu de la loi sur la violence domestique.
Moins de cas de violences faites aux femmes ont &eacute;t&eacute; enregistr&eacute;s pendant les mesures prises pour emp&ecirc;cher la propagation du&nbsp;Covid-19 avec 175 signal&eacute;s mensuellement, a affirm&eacute; la police namibienne.&nbsp;
Des manifestations anti-f&eacute;minicide ont &eacute;clat&eacute; il y a trois jours et se poursuivent dans le pays,&nbsp;notamment dans la ville c&ocirc;ti&egrave;re de Swakopmund et &agrave; Otjiwarongo, au nord de Windhoek.Les manifestants scandent des slogans tels que&nbsp;"pas de justice, pas de paix" .&nbsp;
Les manifestants veulent que le pr&eacute;sident Hage Geingob d&eacute;clare l'&eacute;tat d'urgence face &agrave; la violence &agrave; l'&eacute;gard des femmes et au f&eacute;micide.&nbsp;
"L'&eacute;tat d'urgence a &eacute;t&eacute; d&eacute;clar&eacute; pour le Covid-19.C'est parce qu'il&nbsp;(le virus) touche &eacute;galement les hommes, mais comme le f&eacute;minicide ne touche que les femmes, il ne peut &ecirc;tre d&eacute;clar&eacute;&nbsp;comme une urgence nationale?", a lanc&eacute; une des organisatrices de la marche, Bertha Thobias.&nbsp;
Les manifestants ont r&eacute;clam&eacute; vendredi la d&eacute;mission de la ministre de l'Egalit&eacute; des genres et de la protection de l'enfance, Doreen Sioka, en raison de sa position religieuse dans le traitement des questions de violence sexiste.&nbsp;
Un informaticien , Paul Joseph, &acirc;g&eacute; de 28 ans, a d&eacute;plor&eacute; de son c&ocirc;t&eacute; que des femmes perdent la vie et se font violer quotidiennement en Namibie."Nous devrions manifester tous les jours", a-t-il dit.&nbsp;

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