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Naufrage de migrants au Maroc: au moins 16 morts, les recherches continuent

Un total de 16 corps ont été retrouvés après le naufrage d'une embarcation transportant une cinquantaine de jeunes migrants marocains sur la côte atlantique au large de Casablanca (ouest), selon les informations recueillies sur place par l'AFP auprès des familles et des secouristes.

Les premiers corps ont &eacute;t&eacute; rep&ecirc;ch&eacute;s ou rejet&eacute;s par les vagues samedi et les recherches se poursuivent depuis.
Quelques familles des jeunes candidats au d&eacute;part, tous originaires d'une r&eacute;gion rurale proche de Marrakech (centre), ont afflu&eacute; sur la c&ocirc;te, avec des espoirs de plus en plus t&eacute;nus de les revoir vivants.&nbsp;
Mercredi, une petite foule attendait ainsi sur la plage de Nahla, au nord de Casablanca, soutenue par des volontaires.&nbsp;
"Le probl&egrave;me c'est la pauvret&eacute; et le ch&ocirc;mage, il n'y a pas de routes, pas d'&eacute;coles, pas de travail dans notre r&eacute;gion", dit Amina, une quadrag&eacute;naire &eacute;plor&eacute;e venue chercher son neveu de 23 ans, port&eacute; disparu depuis samedi.&nbsp;
Trois rescap&eacute;s ont &eacute;t&eacute; transport&eacute;s inconscients dans un h&ocirc;pital samedi et sont depuis rentr&eacute;s chez eux.Il y avait 56 passagers &agrave; bord de l'embarcation, tous jeunes, selon des t&eacute;moignages concordants.
Depuis janvier, plus de 15.000 migrants sont arriv&eacute;s en Espagne par la mer, 45% de moins que sur les huit premiers mois de 2018, selon les autorit&eacute;s espagnoles.&nbsp;
L'Union europ&eacute;enne (UE) a engag&eacute; 140 millions d'euros en 2018 pour la gestion des migrations au Maroc, qui &eacute;tait devenu une route migratoire majeure ces derni&egrave;res ann&eacute;es.L'Espagne a en outre d&eacute;bloqu&eacute; en ao&ucirc;t 32 millions d'euros au royaume pour le contr&ocirc;le de l'immigration clandestine, apr&egrave;s l'octroi en juillet de 26 M EUR pour "la fourniture de v&eacute;hicules au minist&egrave;re de l'Int&eacute;rieur marocain".&nbsp;
Les d&eacute;parts s'organisent le plus souvent depuis la c&ocirc;te m&eacute;diterran&eacute;e du nord du Maroc, &agrave; quelques dizaines de kilom&egrave;tres du sud de l'Espagne, beaucoup plus rarement Casablanca, situ&eacute;e &agrave; plus de 350 kilom&egrave;tres des c&ocirc;tes espagnoles.&nbsp;
Les candidats au d&eacute;part viennent le plus souvent de pays d'Afrique de l'Ouest.Mais ces deux derni&egrave;res ann&eacute;es ont vu se multiplier les tentatives de jeunes marocains, pr&ecirc;ts &agrave; tout pour quitter leur pays, marqu&eacute; par de profondes in&eacute;galit&eacute;s sociales et territoriales, avec des perspectives d'avenir plomb&eacute;es par le ch&ocirc;mage.