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Nord du Burkina Faso: une trentaine de tués, dont 24 dans une église

Une attaque dimanche contre une église protestante a fait 24 morts dans le nord du Burkina Faso, une région régulièrement ensanglantée par des violences jihadistes où cinq soldats ont également péri dans l'explosion d'un engin artisanal.

Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est confront&eacute; &agrave; des attaques jihadistes qui ont fait plus de 750 morts depuis 2015, selon un d&eacute;compte de l'AFP.
Au moment du culte dominical, "un groupe arm&eacute; terroriste" a fait irruption dans le village de Pansi, dans la province de Yagha (nord-est), et "attaqu&eacute; les paisibles populations de la localit&eacute; apr&egrave;s les avoir bien identifi&eacute;es et s&eacute;par&eacute;es des non r&eacute;sidents", a annonc&eacute; lundi le gouverneur de la r&eacute;gion du Sahel, le colonel Salfo Kabor&eacute;.
"Le bilan provisoire fait &eacute;tat de 24 personnes assassin&eacute;es, dont le pasteur d'une &eacute;glise protestante.Nous d&eacute;plorons &eacute;galement 18 bless&eacute;s et des personnes enlev&eacute;es", a pr&eacute;cis&eacute; le colonel Kabor&eacute;, dans un communiqu&eacute; transmis &agrave; l'AFP.
"Les bless&eacute;s ont &eacute;t&eacute; &eacute;vacu&eacute;s &agrave; Sebba et Dori pour des soins appropri&eacute;s et les personnes d&eacute;c&eacute;d&eacute;es port&eacute;es en terre le m&ecirc;me jour par les survivants, aid&eacute;s spontan&eacute;ment par les habitants des villages voisins", a ajout&eacute; le gouverneur.
"Des recherches sont en cours pour retrouver les personnes enlev&eacute;es", a-t-il ajout&eacute;.
Le 10 f&eacute;vrier, un groupe arm&eacute; avait fait irruption dans la ville de Sebba, capitale de la province, avant d'enlever sept personnes au domicile d'un pasteur.
Trois jours plus tard, cinq de ces personnes, dont le pasteur, &eacute;taient retrouv&eacute;es mortes, les deux autres, des femmes, &eacute;tant saines et sauves, selon le gouverneur de r&eacute;gion.
Les attaques attribu&eacute;es &agrave; des groupes jihadistes, contre les &eacute;glises ou des religieux chr&eacute;tiens se sont multipli&eacute;es r&eacute;cemment au Burkina, pays sah&eacute;lien pauvre d'Afrique de l'Ouest.

- Engins explosifs improvis&eacute;s -

Dimanche, cinq soldats burkinab&egrave; par ailleurs ont &eacute;t&eacute; tu&eacute;s dans l'explosion d'un engin artisanal au passage de leur v&eacute;hicule, &eacute;galement dans le nord du pays, selon des sources de s&eacute;curit&eacute;.
"Un v&eacute;hicule d'une unit&eacute; de rel&egrave;ve du d&eacute;tachement militaire de Banh a saut&eacute; sur un engin explosif improvis&eacute; dimanche matin", dans la province du Loroum, a indiqu&eacute; &agrave; l'AFP une de ces sources, faisant &eacute;tat d'un bilan de cinq morts.
Les attaques &agrave; l'engin explosif improvis&eacute; se sont multipli&eacute;es depuis 2018 au Burkina, co&ucirc;tant la vie &agrave; une centaine de personnes, selon un d&eacute;compte de l'AFP.
Le 28 janvier, six militaires ont &eacute;t&eacute; tu&eacute;s lors d'une de ces attaques, combin&eacute;e &agrave; une embuscade, dans la province de la Kompienga (sud-est).
Le 17 janvier, six soldats ont &eacute;t&eacute; tu&eacute;s dans l'explosion d'un engin artisanal au passage de leur v&eacute;hicule aux environs d'Arbinda, dans la province du Soum (nord).
Sous-&eacute;quip&eacute;es et mal entra&icirc;n&eacute;es, les forces de s&eacute;curit&eacute; burkinab&egrave; n'arrivent pas &agrave; enrayer la spirale de violences malgr&eacute; l'aide de forces &eacute;trang&egrave;res notamment de la France, pr&eacute;sente dans le Sahel avec 4.500 hommes dans le cadre de l'op&eacute;ration antijihadiste Barkhane.
Un militaire de Barkhane a &eacute;t&eacute; retrouv&eacute; mort dimanche de cause inconnue &nbsp;dans son campement au Burkina Faso, a indiqu&eacute; lundi le minist&egrave;re fran&ccedil;ais des Arm&eacute;es.
Les forces burkinab&egrave; ont toutefois revendiqu&eacute; une s&eacute;rie de succ&egrave;s depuis trois mois, affirmant avoir tu&eacute; une centaine de jihadistes au cours de plusieurs op&eacute;rations.
Les violences jihadistes - souvent entrem&ecirc;l&eacute;es &agrave; des conflits intercommunautaires - au Mali, au Burkina Faso et au Niger ont fait 4.000 morts dans ces trois pays voisins en 2019, selon l'ONU.
Ces attaques ont provoqu&eacute; une crise humanitaire sans pr&eacute;c&eacute;dent avec des centaines de milliers de d&eacute;plac&eacute;s et r&eacute;fugi&eacute;s qui fuient les violences.&nbsp;

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