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Nouveau gouvernement en Centrafrique: les groupes armés gagnent des portefeuilles

Le président de Centrafrique Faustin-Archange Touadéra a désigné vendredi un nouveau gouvernement, qui acccorde davantage de portefeuilles aux groupes armés signataires de l'accord de Khartoum, sans toutefois leur confier de ministère régalien.

L'annonce au d&eacute;but du mois d'un nouveau gouvernement avait soulev&eacute; une vague de protestations de la part des groupes arm&eacute;s qui contr&ocirc;lent une grande partie de la Centrafrique et r&eacute;clamaient un cabinet "plus inclusif", avec davantage de minist&egrave;res pour leurs repr&eacute;sentants.
Quatre nouveaux repr&eacute;sentants de groupes arm&eacute;s figurent ainsi dans le nouveau gouvernement arr&ecirc;t&eacute; vendredi par d&eacute;cret pr&eacute;sidentiel, dont Abdoulaye Miskine, du Front d&eacute;mocratique du peuple centrafricain (FDPC), implant&eacute; dans le nord-ouest du pays, qui devient ministre de la Modernisation de l'administration et de l'innovation du service public.
Le FDPC &eacute;tait le premier groupe arm&eacute; &agrave; s'&ecirc;tre retir&eacute; du gouvernement annonc&eacute; d&eacute;but mars &agrave; l'issue de l'accord de paix.Il avait ensuite bloqu&eacute; plusieurs jours la route strat&eacute;gique qui relie Bangui au Cameroun.
Deux des autres ministres appartiennent au Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) et &agrave; l'Unit&eacute; pour la paix en Centrafrique (UPC), deux groupes issus de l'ex-coalition &agrave; majorit&eacute; musulmane de la S&eacute;l&eacute;ka qui a pris Bangui en 2013, et qui disposaient d&eacute;j&agrave; d'une repr&eacute;sentation dans le pr&eacute;c&eacute;dent gouvernement.
Le quatri&egrave;me ministre est issu des rangs du Mouvement des lib&eacute;rateurs centrafricains pour la justice (MLCJ), un petit groupe implant&eacute; dans le nord.
La grande majorit&eacute; de l'&eacute;quipe gouvernementale annonc&eacute;e d&eacute;but mars, constitu&eacute;e de fid&egrave;les du pr&eacute;sident Touad&eacute;ra, reste toutefois en place, notamment les ministres plac&eacute;s &agrave; la t&ecirc;te des portefeuilles r&eacute;galiens.

- "Malentendus aplanis" -

Plus de la moiti&eacute; des groupes arm&eacute;s qui s'&eacute;taient sentis exclus de la premi&egrave;re version du gouvernement l'avaient d&eacute;savou&eacute;, tout en ouvrant la porte &agrave; des n&eacute;gociations en affirmant ne pas se d&eacute;solidariser de l'accord cens&eacute; ramener la stabilit&eacute; dans ce pays en guerre depuis 2013.
L'Union africaine avait alors convoqu&eacute; &agrave; son si&egrave;ge d'Addis Abeba une r&eacute;union de suivi lundi entre les autorit&eacute;s et les quatorze groupes arm&eacute;s signataires de l'accord, pour tenter de le sauver.&nbsp;
Au terme de cette r&eacute;union, les signataires de l'accord de paix se sont entendus sur un nouveau gouvernement inclusif, avait annonc&eacute; mercredi l'Union africaine.
"Les malentendus ont &eacute;t&eacute; aplanis, nous rentrons satisfaits des consultations", avait d&eacute;clar&eacute; jeudi le Premier ministre Firmin Ngrebada.
L'accord de Khartoum, sign&eacute; le 6 f&eacute;vrier, soutenu par tous les partenaires de Bangui et pr&eacute;par&eacute; depuis 2017 par l'Union africaine, est le huiti&egrave;me sign&eacute; depuis le d&eacute;but de la crise marqu&eacute;e par le renversement en mars 2013 du pr&eacute;sident Fran&ccedil;ois Boziz&eacute;.
Aucun des pr&eacute;c&eacute;dents accords n'a abouti &agrave; un retour de la stabilit&eacute;, pas plus que la pr&eacute;sence de la Minusca (Mission des Nations unies pour la stabilisation de la Centrafrique) d&eacute;ploy&eacute;e en 2014 et forte de 11.000 Casques bleus.
Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est d&eacute;chir&eacute;e par la guerre depuis 2013.Pr&egrave;s d'un quart de ses 4,5 millions d'habitants ont d&ucirc; fuir leur domicile.

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