La libre antenne du vendredi

Problème de visas

France/Harkis : " c'est une décision symbolique et historique" 

Massacre du 17 octobre 1961 : " c'est important de reconnaître le passé colonial" 

 Algérie : " c'est très difficile de réaliser un film sur la révolution algérienne "

Guerre d'Algérie : " la France doit reconnaître la pratique de la torture"

SIA 2024 : l'Afrique met à l'honneur ses produits agricoles

CAN 2023 : " ce sera un combat plus physique que technique " estime Nordine Kourichi

Référendum en Algérie: une nouvelle Constitution pour enterrer le "Hirak"

Les Algériens se prononcent dimanche sur une révision constitutionnelle censée fonder une "Algérie nouvelle" et tourner la page du soulèvement populaire du "Hirak", à l'occasion d'un référendum qui se tient en l'absence de son initiateur, le président Abdelmadjid Tebboune, actuellement hospitalisé à l'étranger.

La victoire du "oui" ne fait gu&egrave;re de doute tant la campagne &eacute;lectorale, qui a laiss&eacute; la population largement indiff&eacute;rente, a &eacute;t&eacute; &agrave; sens unique.Les partisans du "non" n'ont pas &eacute;t&eacute; autoris&eacute;s &agrave; tenir de meetings publics par les autorit&eacute;s locales.
Les 61.000 bureaux de vote fermeront &agrave; 19H00 locales (18H00 GMT).
Les t&eacute;l&eacute;visions diffusaient des images des op&eacute;rations de vote &agrave; Alger, Constantine, Oran, El Oued, Batna, Mila...&nbsp;
A Alger, o&ugrave; l'on vote g&eacute;n&eacute;ralement &agrave; la mi-journ&eacute;e, les &eacute;lecteurs &eacute;taient rares, selon des journalistes de l'AFP.
Vers 10H00, sur 249 inscrits au centre de vote Pasteur, au coeur de la capitale, seuls six &eacute;lecteurs avaient d&eacute;pos&eacute; dans l'urne l'un des trois bulletins: blanc pour le "oui", un bleu ("non") et un autre vierge.
"J'ai vot&eacute; oui pour que mon pays ne s'effondre pas", a d&eacute;clar&eacute;, &eacute;mu, &agrave; l'AFP, Djillali Bouazza, un retrait&eacute; de 78 ans.
En raison de la pand&eacute;mie, l'acc&egrave;s &agrave; l'int&eacute;rieur des bureaux est limit&eacute; &agrave; deux ou trois personnes &agrave; la fois et il est obligatoire de porter un masque.

- Tebboune absent -

Dans un message relay&eacute; samedi soir par l'agence officielle APS, le pr&eacute;sident Tebboune a assur&eacute; que "le peuple alg&eacute;rien sera, une fois encore, au rendez-vous avec l'histoire pour op&eacute;rer le changement escompt&eacute;, dimanche 1er novembre, en vue d'instituer une nouvelle &egrave;re &agrave; m&ecirc;me de r&eacute;aliser les aspirations de notre peuple &agrave; un Etat fort, moderne et d&eacute;mocratique".
La date du r&eacute;f&eacute;rendum n'a&nbsp;pas &eacute;t&eacute; choisie par hasard: le 1er novembre marque l'anniversaire du d&eacute;but de la Guerre d'ind&eacute;pendance contre la puissance coloniale fran&ccedil;aise (1954-1962).
M. Tebboune, 74 ans, a &eacute;t&eacute; transf&eacute;r&eacute; mercredi en Allemagne pour des "examens m&eacute;dicaux approfondis" apr&egrave;s l'annonce de cas suspects de la maladie de Covid-19 dans son entourage.Son &eacute;tat est "stable et non pr&eacute;occupant", selon la pr&eacute;sidence.
Son &eacute;pouse a vot&eacute; par procuration dans une &eacute;cole d'Alger, ont rapport&eacute; des t&eacute;l&eacute;visions.&nbsp;
Les r&eacute;seaux sociaux ont fait &eacute;tat d'incidents isol&eacute;s -- marches nocturnes, urnes et bulletins d&eacute;truits -- en Kabylie, r&eacute;gion traditionnellement frondeuse.&nbsp;
Le seul enjeu de ce scrutin est le taux de participation.
Lors de l'&eacute;lection du 12 d&eacute;cembre, il s'&eacute;tait &eacute;tabli &agrave; 39,93&thinsp;%, soit le&nbsp;taux&nbsp;le plus faible de toutes les pr&eacute;sidentielles pluralistes de l'histoire de l'Alg&eacute;rie, faisant de M. Tebboune&nbsp;un&nbsp;pr&eacute;sident&nbsp;mal &eacute;lu&nbsp;et donc en qu&ecirc;te de l&eacute;gitimit&eacute;.
"C'est un r&eacute;f&eacute;rendum issu du haut, un pl&eacute;biscite c&eacute;sariste", estime Massensen Cherbi, docteur en droit de l'Universit&eacute; Paris II Panth&eacute;on-Assas.&nbsp;

- "Changement de fa&ccedil;ade" -

M. Tebboune a fait de la r&eacute;vision de la Constitution, la &eacute;ni&egrave;me depuis l'accession &agrave; l'ind&eacute;pendance, son projet phare et a tendu la main&nbsp;aux manifestants du "Hirak populaire authentique b&eacute;ni".
Mais les "hirakistes" ont rejet&eacute; "sur le fond et la forme" une initiative per&ccedil;ue comme un "changement de fa&ccedil;ade" et pr&ocirc;nent le boycott du r&eacute;f&eacute;rendum.
le "Hirak" r&eacute;clame depuis f&eacute;vrier 2019 un profond changement du "syst&egrave;me" en place depuis l'ind&eacute;pendance en 1962.En vain jusqu'&agrave; pr&eacute;sent, m&ecirc;me s'il a pouss&eacute; en avril 2019 &agrave; la d&eacute;mission M. Bouteflika apr&egrave;s 20 ans de r&egrave;gne.
De fait, la nouvelle Constitution, tout en mettant en avant une s&eacute;rie de droits et libert&eacute;s, n'offre pas de changement politique majeur: elle maintient l'essentiel d'un r&eacute;gime "ultra pr&eacute;sidentialiste" et &eacute;largit m&ecirc;me les pr&eacute;rogatives de l'arm&eacute;e.
Le scrutin constitue ainsi un d&eacute;fi pour un Hirak affaibli par une campagne de r&eacute;pression qualifi&eacute;e d'"implacable" par Amnesty International, et par l'interruption forc&eacute;e des manifestations en raison de la crise sanitaire du coronavirus.
Quelque 90 personnes (activistes, blogueurs, journalistes) sont&nbsp;derri&egrave;re les barreaux, la plupart pour des publications sur Facebook, selon le Comit&eacute; national pour la lib&eacute;ration des d&eacute;tenus.
"La r&eacute;pression en cours vise aussi &agrave; emp&ecirc;cher que le scrutin ne subisse un nouveau boycottage massif car cela d&eacute;cr&eacute;dibiliserait les incantations sur +l'Alg&eacute;rie nouvelle+", analyse le journaliste alg&eacute;rien Akram Belka&iuml;d sur son blog.
abh-amb-sc-agr/feb

Référendum en Algérie: une nouvelle Constitution pour enterrer le "Hirak"

Podcast

La libre antenne du vendredi

Problème de visas

A lire aussi

France/Harkis : " c'est une décision symbolique et historique"

Massacre du 17 octobre 1961 : " c'est important de reconnaître le...

Algérie : " c'est très difficile de réaliser un film sur la...

Guerre d'Algérie : " la France doit reconnaître la pratique de la...

SIA 2024 : l'Afrique met à l'honneur ses produits agricoles

CAN 2023 : " ce sera un combat plus physique que technique " estime...