Nord du Burkina: onze civils, dont trois supplétifs de l'armée, tués dimanche dans une attaque

Onze civils, dont trois supplétifs de l'armée, ont été tués dimanche dans le nord du Burkina Faso, au cours d'une attaque de jihadistes présumés contre deux villages, a annoncé le gouverneur de la région du Sahel (nord), dans un communiqué diffusé mardi.

AFRICA RADIO

24 mai 2022 à 13h21 par AFP

"Le dimanche 22 mai, les villages de Tiekaledji et de Demniol, dans le département de Gorgadji" de la province du Séno dans la région du Sahel, "ont fait l'objet d'attaques terroristes par des individus armés non identifiés", écrit le gouverneur, le lieutenant-colonel Rodolphe Sorgho. Selon lui, "le bilan provisoire des attaques fait état malheureusement de onze civils tués dont trois volontaires pour la défense de la patrie (VDP)", des supplétifs de l'armée. Le communiqué précise que "les forces de défense et de sécurité (FDS), avec l'appui des VDP, poursuivent une opération de ratissage de la zone". Samedi, cinq soldats ont été tués et une trentaine de "terroristes abattus" , lors d'une attaque de jihadistes présumés contre un détachement militaire, dans le nord du Burkina Faso, selon l'état-major burkinabè des armées. Jeudi, onze soldats avaient déjà été tués dans l'est du pays lors d'une attaque de jihadistes présumés contre un détachement militaire. Le Burkina Faso, en particulier le nord et l'est, est la cible d'attaques jihadistes depuis 2015 perpétrées par des mouvements affiliés à Al-Qaïda et à l'Etat islamique qui ont fait plus de 2.000 morts et 1,8 million de déplacés. Le nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a renversé fin janvier le président élu Roch Marc Christian Kaboré accusé d'être inefficace face à la violence jihadiste, a fait de la question sécuritaire sa "priorité". Après une relative accalmie lors de sa prise de pouvoir, M. Damiba fait depuis face à une recrudescence d'attaques de jihadistes présumés qui ont fait quelque 200 morts, civils et militaires.