Nord-Ouest du Nigeria: plus de 50 "bandits" tués dans une opération militaire (autorités)

Les autorités du nord-ouest du Nigeria ont affirmé mardi que plus de 50 membres de groupes criminels ont été tués au cours d'une opération militaire dans un communiqué.

AFRICA RADIO

19 octobre 2021 à 21h36 par AFP

"Plus de cinquante bandits ont été tués dans une opération aérienne et terrestre dans le district de Birnin Gwari", a affirmé Samuel Aruwan, le responsable de la sécurité dans l'Etat de Kaduna. Le Nord-Ouest et le Centre du Nigeria sont le théâtre depuis plusieurs années des activités de bandes de criminels, appelés "bandits" localement, qui attaquent, pillent et enlèvent les villageois, dont ils volent le bétail et brûlent les maisons. L'armée a repéré des "bandits", sur "cinq motos (...) qui voulaient tendre une embuscade aux forces terrestres, avant d'être ciblés par un hélicoptère de combat qui les a anéantis", précise le communiqué. D'autres bandits, cette fois à bord "d'une cinquantaine de motos ont été aperçus (...) ont subi des frappes de l'hélicoptère", ajoute le communiqué. "Ceux en fuite ont été neutralisés par les forces terrestres". Depuis des années, une âpre compétition pour les ressources naturelles oppose éleveurs transhumants et agriculteurs sédentaires dans le centre et le nord-ouest du Nigeria, les seconds accusant les premiers de saccager leurs terres avec leur bétail. Aggravées par le changement climatique et l'explosion démographique dans ce pays de 200 millions d'habitants, les violences sporadiques ont débouché sur une grave crise sécuritaire, entre attaques de bandits lourdement armés et représailles sans fin entre communautés. Depuis plusieurs semaines, des troupes de l'armée nigériane conduisent une offensive terrestre et aérienne contre des camps de bandits situés dans l'Etat voisin de Zamfara. Certains bandits qui ont réussi à échapper à cette opération militaire ont établi des camps dans les Etats avoisinants, comme Sokoto, où ils multiplient les attaques. Dimanche soir, un marché dans l'Etat de Sokoto a été la cible d'une sanglante attaque, où 43 personnes ont été tuées par ces bandes, selon les autorités locales. Il s'agissait de la troisième attaque de marché dans cet Etat en moins d'un mois. Pour empêcher les groupes criminels de se coordonner entre eux, les réseaux téléphoniques ont été coupés par les autorités sur une partie du territoire du Nord-Ouest, ce qui empêche parfois les villageois de prévenir les forces de sécurité en cas d'attaque. Les informations concernant les attaques mettent également du temps à parvenir aux médias.