Positif au Covid, le grand rabbin de France n'ira pas en Algérie avec Macron
Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, a indiqué jeudi avoir été testé positif au Covid et ne peut donc pas accompagner le président français Emmanuel Macron en Algérie pour sa visite officielle de trois jours.
25 août 2022 à 10h51 par AFP
"Je suis asymptomatique. Il fallait faire un test PCR pour prendre l'avion mais pour moi, il n'y avait pas d'enjeux. Quand j'ai eu le résultat, j'étais stupéfait", a expliqué à l'AFP le grand rabbin de France, qui faisait partie de la délégation officielle du chef de l'Etat, confirmant une information de la radio française RMC. Dans la matinée, M. Korsia avait décliné une invitation à RMC, après avoir reçu le résultat de son test. Cible de nombreuses insultes sur les réseaux ces derniers 48 heures, M. Korsia a démenti avoir fait l'objet de pressions pour ne pas se rendre en Algérie. "Non seulement il n'y a pas eu de pression, mais le président m' a invité, il a maintenu l'invitation. L'Algérie a donné mon visa, l'Algérie voulait que je sois là, donc il n'y a aucun problème", a-t-il déclaré sur Radio J, une radio de la communauté juive. Il a affirmé à l'AFP qu'il voulait évoquer, notamment pendant la visite du cimetière Saint-Eugène à Alger où reposent nombre de Français nés en Algérie, l'"attente de beaucoup de pouvoir aller en Algérie, de pouvoir aller se recueillir sur les tombes de leurs ancêtres". Fils de juifs nés en Algérie, Haïm Korsia voulait "ouvrir cette possibilité", pour que l'Algérie ne soit pas "juste un pays dont on parle et qu'on ne peut pas aller voir". Le président français Emmanuel Macron entame jeudi après-midi sa visite officielle de trois jours en Algérie, accompagné d'une importante délégation comprenant sept ministres. C'est la deuxième fois que M. Macron se rend en Algérie en tant que président, après une première visite en décembre 2017, au tout début de son premier quinquennat. La relation entre la France et l'Algérie, encore très marquée par 132 ans de colonisation française, s'annonçait sous les meilleurs auspices avec l'élection de M. Macron. Mais elle a vite trébuché sur une série de malentendus autour de cette histoire commune douloureuse. S'il a multiplié les gestes mémoriels sans précédent, Emmanuel Macron n'a pas présenté les excuses attendues par Alger.