RDC : 12 des 15 membres de la nouvelle CENI présidée par Denis Kadima prêtent serment ce mardi
En République Démocratique du Congo, la nouvelle équipe de la CENI présidée par Denis Kadima va prêter serment demain mardi 26 octobre à la cour Constitutionnelle. Après leur entérinement sur fonds de tension par l'Assemblée nationale, le président Félix Tshisekedi a signé vendredi dernier l'ordonnance de leur investiture. Pendant ce temps, partis et groupements politiques de l'opposition ainsi que certaines organisations de la société civile qui dénoncent l'absence de consensus dans la désignation de Mr Kadima, font bloc pour exiger je cite "la dépolitisation" de la commission électorale.
26 octobre 2021 à 1h45 par Myriam Iragi / Africa Radio Kinshasa
Ils seront 12 sur un total de 15 membres de la Ceni, la Commission électorale, à prêter serment mardi devant la cour constitutionnelle. L'opposition à qui reviennent les 3 autres postes à pouvoir, a refusé d'envoyer ses délégués.
Ça sera donc une prestation de serment sur fond de contestation. Au lendemain de l'annonce de l'ordonnance d'investiture par le président Tshisekedi au cours d'une adresse à la nation , des partis d'opposition et certaines organisations de la société civile se sont mis ensemble pour barrer la route à ce qu'ils qualifient de fraude électorale.
Dans un communiqué conjoint rendu public dimanche ,, la Coalition LAMUKA présidé par Martin Fayulu, le Front Commun pour le Congo de l'ancien président Joseph Kabila, Ensemble pour la République de Moïse Katumbi ,, qui menace de quitter la majorité ainsi que plusieurs organisations de la société civile dont le Comité Laïc de Coordination, CLC, ont décidé d'unir leur force pour s'opposer à ce qu'ils appellent la politisation de la CENI.
Dans son adresse à la nation vendredi dernier , le chef de l'Etat Félix Tshisekedi s'est réjoui du bon déroulement et de la régularité selon lui , du processus de désignation des membres de la CENI , particulièrement en ce qui concerne le président Dénis KADIMA. Pour lui, une majorité claire et nette -soit 6 confessions religieuses sur les 8 chargées de désigner les président de la CENI- s'est dégagée, et ce malgré le manque de consensus autour d'un candidat conformément à la charte de la plateforme des confessions religieuses.
Des explications balayées par l'opposition qui estime qu'en validant le choix de Denis Kadima , le chef de l'Etat cherche uniquement à garder la main sur la présidentielle de 2023, pour laquelle il devrait être candidat.
En rappel, catholiques et protestants soutiennent que la désignation de Denis Kadima comme président de l'organe chargé des élections , aurait été entachée de corruption et de menaces, ce que rejettent les six autres confessions religieuses qui ont soutenu et défendu la candidature de ce dernier.