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Soudan: l'ONU annonce des pourparlers pour mettre fin à la crise

L'émissaire de l'ONU au Soudan a annoncé samedi organiser à partir de la semaine prochaine des pourparlers entre civils et militaires au Soudan pour résoudre la crise que traverse le pays depuis le coup d'Etat du 25 octobre.

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8 janvier 2022 à 16h36 par AFP

"Il est temps de mettre fin à la violence et d'entrer dans un processus constructif", a indiqué l'émissaire onusien Volker Perthes dans un communiqué à propos de ces discussions, qui seront officiellement lancées lundi 10 janvier lors d'une conférence de presse. Ces pourparlers "inclusifs" vont rassembler "toutes les parties prenantes clés, civiles et militaires" au Soudan, "dont les mouvements armés, les partis politiques, la société civile, les groupes de femmes et les comités de résistance", a-t-il précisé. Le coup d'Etat du général et chef de l'armée Abdel Fattah al-Burhane le 25 octobre 2021 a mis fin à la transition vers un pouvoir entièrement civil au Soudan, près de deux ans après la chute d'Omar el-Béchir, l'ex-dictateur au pouvoir depuis trois décennies. Au moins 60 personnes ont été tuées et des centaines blessées dans les manifestations pro-démocratie qui ont suivi le putsch, selon le Comité central des médecins, une association indépendante. Pour M. Perthes, "la transition (démocratique)" post-Béchir a "subi des revers majeurs". Les discussions sous l'égide de l'ONU auront pour objectif d'aider les parties soudanaises "à se mettre d'accord sur une issue à la crise politique actuelle et à s'accorder sur une voie durable vers la démocratie et la paix", a-t-il dit. Leur annonce intervient tandis que le Conseil de sécurité de l'ONU doit tenir une session informelle mercredi pour discuter des derniers développements au Soudan. Dans un communiqué samedi, la Ligue des Etats arabes a salué l'annonce des pourparlers pour "faciliter le dialogue soudanais et résoudre les difficultés auxquelles est confrontée la période de transition". Réinstallé par le général Burhane un mois après le coup d'Etat et après un mois de résidence surveillée, le Premier ministre et visage civil de la transition Abdallah Hamdok a démissionné le 2 janvier à l'issue d'une nouvelle journée de manifestations ayant fait trois morts. Depuis sa démission, les militaires sont seuls aux commandes au Soudan. Le général Burhane, qui a prolongé de deux ans son mandat à la tête du pays, promet toujours des élections pour juillet 2023.