Tentative d'attaque à Tunis: l'assaillant est un islamiste extrémiste (autorités)

L'homme qui a tenté d'attaquer vendredi des policiers avec un couteau et une hache au centre de Tunis est considéré comme un "takfiriste" (islamiste extrémiste, ndlr) par les autorités tunisiennes, a indiqué le ministère tunisien de l'Intérieur.

AFRICA RADIO

27 novembre 2021 à 11h06 par AFP

Agé de 31 ans, l'assaillant a crié "O taghout (tyrans), ô Koffar (mécréants)" à l'adresse des policiers ainsi qu'"Allah Akbar (Dieu est le plus grand)" sur l'avenue Habib Bourguiba au centre de la capitale tunisienne, a précisé le ministère dans un communiqué publié dans la nuit de vendredi à samedi. "Il est classé par les services du ministère (de l'Intérieur) comme takfiriste", selon les premiers éléments d'une enquête ouverte par l'Unité nationale de recherche dans les crimes terroristes, selon le communiqué. "Il avait un couteau dans une main et une hache dans l'autre et il courait vers l'entrée du ministère (de l'Intérieur) en criant Allah Akbar", a raconté vendredi à l'AFP un policier qui était sur place. Une vidéo, filmée par des témoins que l'AFP a pu visionner, montre un homme barbu courir vers l'entrée du ministère et des passants paniqués qui demandent à la police de lui tirer dessus. L'homme a été immobilisé par des tirs avec des balles en caoutchouc de la police avant d'être transporté à l'hôpital, selon le policier interrogé par l'AFP. Ces dix dernières années, la Tunisie a été secouée par plusieurs attaques extrémistes sanglantes ayant ciblé notamment les forces de l'ordre et des touristes. Le 6 septembre 2020, trois hommes en voiture avaient heurté des agents de la Garde nationale (gendarmerie) à Sousse (est), puis les avaient attaqués au couteau. Ils avaient tué l'un d'entre eux et blessé grièvement un autre gendarme. La dernière attaque d'ampleur remonte à mars 2016, lorsque des jihadistes venus de Libye avaient tenté, sans succès, de s'emparer de postes des forces de sécurité de Ben Guerdane (sud), faisant 20 morts. Dans un rapport intitulé "Déclin du jihadisme en Tunisie ?", publié en juin dernier, le centre International Crisis Group (ICG) assure que la Tunisie "n'est pas menacée par un mouvement jihadiste armé de masse". Les mouvements salafistes-jihadistes ont perdu de leur influence auprès de la jeunesse, qui ne les considère plus comme un remède "anti-système", selon l'ICG.