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Tunisie : nouvelles condamnations contre Ayachi Zammel, candidat malheureux à la dernière élection présidentielle

Ayachi Zammel, candidat malheureux à l'élection présidentielle du dimanche 6 octobre en Tunisie, écope de nouvelles peines de prison. Lundi 21 octobre, le tribunal de première instance de Kairouan a condamné l’homme politique pour trois affaires liées à des faux parrainages. Déjà détenu, Ayachi Zammel voit sa durée d'emprisonnement s'allonger.

Le candidat aux élections présidentielles tunisienne Ayachi Zammel est une nouvelle fois condamné
Le candidat aux élections présidentielles tunisienne Ayachi Zammel est une nouvelle fois condamné
Crédit : Rawpixels

24 octobre 2024 à 12h15 par Aurélie Lafeil

Alors que Kaïs Saïed a été élu pour deuxième mandat à la tête de la Tunisie, Ayachi Zammel, candidat malheureux à l'élection présidentielle du dimanche 6 octobre, a écopé lundi 21 octobre de nouvelles peines de prison. Le tribunal de première instance de Kairouan l'a condamné pour trois affaires liées à des falsifications de parrainages, pour un total de cinq années d'emprisonnement, ce qui porte à 31 années la durée d'incarcération de l'ancien député tunisien, déjà détenu. En Tunisie, pour se présenter à l'élection suprême, chaque candidat doit présenter 10 000 signatures d'électeurs ou dix parrainages de parlementaires ou de 40 élus de collectivités locales.

Diminution de "l'espace démocratique en Tunisie"

Accusé d'usage de faux parrainages, Ayachi Zammel a été incarcéré le 2 septembre, date de l’officialisation de sa candidature par l’autorité électorale, l'Isie. 37 poursuites ont été lancées à son encontre dans tous les gouvernorats (régions), selon son avocat. Cet industriel de 47 ans a été empêché de faire campagne. Il a obtenu 7,35 % des voix face au président réélu, Kaïs Saïed, qui a obtenu un score de 90,7 %.

L’Union européenne, début septembre, s’est montrée préoccupée par la situation démocratique. Elle remarque une restriction de "l’espace démocratique en Tunisie", face à l’arrestation d’Ayachi Zammel et à l’exclusion par l’instance électorale de trois autres concurrents jugés particulièrement dangereux pour le président Kaïs Saïed.

Avec l'AFP