Nigeria: deux roquettes tirées sur Maiduguri par des jihadistes présumés

Deux roquettes tirées par des jihadistes présumés se sont abattues samedi sur Maiduguri, la grande ville du nord-est du Nigeria et berceau du groupe islamiste Boko Haram, sans faire de blessés, ont indiqué à l'AFP des résidents.

4 décembre 2021 à 18h06 par AFP

Les deux roquettes, tirées vers 5H00 GMT d'une zone non déterminée, sont tombées sur des maisons, à proximité de l'aéroport de cette agglomération de 3 millions d'habitants et d'une base aérienne militaire, ont précisé deux habitants interrogés par téléphone.
"J'étais à la maison quand j'ai entendu la première explosion", a expliqué Idris Muhammad. "J'ai regardé par la porte ce qu'il se passait et une deuxième roquette est passée par dessus ma maison pour aller frapper une autre maison", a-t-il ajouté.
"Personne n'a été touché, les roquettes sont tombées sur des parties qui étaient vides", a indiqué un autre résident, Kyari Ali, qui habite à quelques mètres de l'impact de la seconde roquettes.
L'armée nigériane a déclaré samedi après-midi avoir répondu à une "atteinte à la sécurité" par "des terroristes présumés de Boko Haram et de l'Etat islamique d'Afrique de l'Ouest (ISWAP)".
"Le bruit des explosions (...) à Maiduguri a été entendu aux premières heures de la journée avec des coups de feu tirés en direction de ces communautés", a déclaré le porte-parole de l'armée, Onyema Nwachukwu.
"Cet incident malheureux a causé un certain niveau de dégâts et d'appréhension", a-t-il déclaré, soulignant qu'"aucune vie n'a été perdue".
Des troupes au sol avec un soutien aérien "ont réussi à neutraliser les menaces et la tentative d'infiltration des terroristes", a-t-il ajouté.
Les deux principaux groupes jihadistes, Boko Haram et sa branche dissidente de l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), ont par le passé tous deux revendiqué des attaques contre Maiduguri.
En février, 17 personnes avaient été tuées à Maiduguri par des tirs de roquettes revendiqués par l'Iswap.
Ces tirs de roquettes interviennent au lendemain de la mort de sept soldats nigérians tués par l'Iswap lors de l'attaque de leur base, à Rann, près de la frontière camerounaise.
Plus de 40.000 personnes ont été tuées et plus de deux millions déplacées depuis le début de l'insurrection de Boko Haram en 2009.