l'humoriste congolais Ronsia Kukiel en spectacle baptisé " 243 Schengen Toseka "

Amadou et Mariam présentent "Mogolu"

La Turquie livre des drones de combat au Burkina Faso

Retrait de la Cedeao : Le Mali et le Burkina ont envoyé une "notification formelle"

Jihadistes au Burkina: Mariam Ouedraogo, journaliste hantée par les viols

Nord du Burkina: au moins 40 civils tués dans une attaque jihadiste massive

Burkina: au moins 70 morts, dont des enfants, dans un massacre début novembre

Soutien français �� la Cedeao pour restaurer la démocratie en Afrique de l'ouest

Sous les coups des jihadistes, le Burkina Faso coule à pic

Destination touristique il y a à peine six ans, le Burkina Faso a coulé à pic, ravagé par les groupes jihadistes qui étendent leur emprise meurtrière sur ce pays sahélien et menacent gravement la présidentielle de novembre.

Les chiffres sont effrayants: plus de 1.600 morts dans des attaques jihadistes selon l'Observatoire pour la d&eacute;mocratie et les droits de l'homme - un comptage minimum, certains parlant de 5.000 morts -, 100% du territoire d&eacute;conseill&eacute; aux Occidentaux, pr&egrave;s d'un million de d&eacute;plac&eacute;s...Nul doute que la situation sera &eacute;voqu&eacute;e lors du sommet qui doit r&eacute;unir mardi &agrave; Nouakchott le pr&eacute;sident fran&ccedil;ais Emmanuel Macron et ses homologues sah&eacute;liens.
Derri&egrave;re les chiffres, des situations tragiques.Aly Sidib&eacute;, 42 ans, ancien &eacute;leveur&nbsp;d&eacute;plac&eacute; &agrave; Kaya (centre-nord), t&eacute;moigne : "La vie est plus que dure pour nous.Ma femme a &eacute;t&eacute; tu&eacute;e lors d'une attaque &agrave; Arbinda (nord) en d&eacute;cembre, laissant un b&eacute;b&eacute; de deux ans.L'enfant est &agrave; Ouagadougou.Il est pris en charge par l'action sociale".&nbsp;
"J'ai perdu tout mon troupeau.J'avais plus de 50 t&ecirc;tes de b&oelig;ufs.Je n'ai m&ecirc;me plus un mouton.J'ai d&ucirc; quitter le camp de d&eacute;plac&eacute;s pour chercher du travail.Mais je ne sais que m'occuper de mon troupeau", explique-t-il.&nbsp;

- "Roi fain&eacute;ant" -

Mahamoudou Savadogo, chercheur burkinab&egrave; sp&eacute;cialiste du jihadisme, voit plusieurs raisons au "d&eacute;sastre".
Selon lui, "il y a eu un mauvais diagnostic au d&eacute;part.On a commenc&eacute; par accuser l'ancien r&eacute;gime" de Blaise Compaor&eacute;, renvers&eacute; en 2014 et soup&ccedil;onn&eacute; d'avoir conclu une sorte de pacte de non-agression avec les groupes jihadistes qui a longtemps pr&eacute;serv&eacute; le pays.Puis on a mis en cause "les Occidentaux"."On pointait un terrorisme exog&egrave;ne et non endog&egrave;ne", estime M. Savadogo.
"L'arm&eacute;e n'a jamais &eacute;t&eacute; &eacute;quip&eacute;e, et il n'y a jamais eu de strat&eacute;gie adapt&eacute;e", ajoute-t-il.Des sources s&eacute;curitaires confirment que les autorit&eacute;s de transition post-Compaor&eacute;, mais aussi le pouvoir du pr&eacute;sident de Roch Marc Christian Kabor&eacute;, avaient peur d'un putsch et n'ont donc pas "donn&eacute; &agrave; l'arm&eacute;e les moyens de r&eacute;pondre".
Cons&eacute;quence: l'arm&eacute;e va de d&eacute;faite en d&eacute;faite, malgr&eacute; ses annonces de victoires spectaculaires.&nbsp;
Le territoire sur lequel l'Etat exerce son autorit&eacute; se r&eacute;duit comme une peau de chagrin.&nbsp;Arm&eacute;e, police, enseignants sont absents de pans entiers du pays.
Dans ce contexte, le pr&eacute;sident Kabor&eacute; est la cible de critiques."C'est une sorte de roi fain&eacute;ant qui multiplie les audiences et &eacute;coute dans son fauteuil sans prendre de d&eacute;cision", estime une source diplomatique &agrave; Abidjan.&nbsp;
"Ceux qui parlent ne connaissent pas la situation.Ils peuvent avoir l'impression que les choses ne bougent pas mais des actions sont men&eacute;es.Un bon nombre de d&eacute;tachements ont &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;s" dans les zones en proie aux attaques, r&eacute;torque le chef d'&eacute;tat-major, le g&eacute;n&eacute;ral Mo&iuml;se Miningou, interrog&eacute; par l'AFP.
"La bataille est dure mais dans peu de temps on aura des r&eacute;sultats.C'est notre devoir de lib&eacute;rer les axes, de s&eacute;curiser les populations et nous allons nous y atteler.Surtout que nous aurons de moyens plus performants.&nbsp;
La peur va changer de camp", promettait-il r&eacute;cemment devant les troupes, affirmant que le Burkina aurait cinq h&eacute;licopt&egrave;res de combat op&eacute;rationnels d'ici la fin de l'ann&eacute;e.

- "Campagne &eacute;lectorale" -

"L'Etat est rest&eacute; inerte", soutient &agrave; l'inverse M. Savadogo, pour qui cette inaction a notamment contribu&eacute; &agrave; nourrir les violences intercommunautaires entre Mossi et Peuls.&nbsp;
Pour lui, "les exactions (non punies) des Mossi en r&eacute;torsion aux actions des groupes arm&eacute;s terroristes ont pratiquement pouss&eacute; les jeunes Peuls &agrave; adh&eacute;rer au jihadisme" et contribuer &agrave; creuser le foss&eacute; entre les ethnies.
La semaine derni&egrave;re, le pr&eacute;sident Kabor&eacute;, candidat &agrave; sa propre succession, a r&eacute;alis&eacute; un coup d'&eacute;clat en se rendant &agrave; Djibo, une des villes symboles de l'avanc&eacute;e jihadiste, &agrave; 200 km au nord de la capitale Ouagadougou.
"J'ai pris l'engagement que Djibo est et restera &agrave; jamais burkinab&egrave;", a ensuite annonc&eacute; le pr&eacute;sident dans un tweet, avouant cr&ucirc;ment qu'"un certain nombre de zones&nbsp;o&ugrave; l'arm&eacute;e &eacute;tait positionn&eacute;e ont &eacute;t&eacute; d&eacute;laiss&eacute;es"...
"Cette visite s'apparente &agrave; une campagne &eacute;lectorale.Les populations qui y vivent ne sont m&ecirc;mes pas certaines de prendre part aux &eacute;lections.&nbsp;Leurs soucis sont ailleurs.Eau, gaz, nourriture, tout manque...", commente Drissa Traor&eacute;, analyste politique.
Avec un Nord et Est compl&egrave;tement d&eacute;stabilis&eacute;s, un Sud et Ouest, victimes d&rsquo;attaques sporadiques, et une capitale Ouagadougou d&eacute;j&agrave; touch&eacute;e &agrave; trois reprises par des attentats, la situation s&eacute;curitaire va &agrave; l'&eacute;vidence priver des zones enti&egrave;res du pays de scrutin, qui sera donc contest&eacute;.&nbsp;
Mais, face &agrave; une opposition sans leader, le pr&eacute;sident Kabor&eacute; para&icirc;t bien parti pour rester &agrave; la t&ecirc;te d'un pays qui n'en finit pas de sombrer.

Sous les coups des jihadistes, le Burkina Faso coule à pic

Destination touristique il y a à peine six ans, le Burkina Faso a coulé à pic, ravagé par les groupes jihadistes qui étendent leur emprise meurtrière sur ce pays sahélien et menacent gravement la présidentielle de novembre.

Podcast

l'humoriste congolais Ronsia Kukiel en spectacle baptisé " 243...

Amadou et Mariam présentent "Mogolu"

A lire aussi

La Turquie livre des drones de combat au Burkina Faso

Retrait de la Cedeao : Le Mali et le Burkina ont envoyé une...

Jihadistes au Burkina: Mariam Ouedraogo, journaliste hantée par les...

Nord du Burkina: au moins 40 civils tués dans une attaque jihadiste...

Burkina: au moins 70 morts, dont des enfants, dans un massacre...

Soutien français �� la Cedeao pour restaurer la démocratie en...