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Sénégal : menace sur les législatives

Au Sénégal, la pression monte à un peu plus d'un mois des législatives. Après le rejet par le ministère de l'intérieur puis le conseil constitutionnel des listes des titulaires de la coalition Yewwi Askan Wi de l’opposant Ousmane Sonko, et celle des suppléants de Benno Bokk Yaakaar, coalition au pouvoir, le climat politique est très tendu. Dans le sud du pays, la situation est telle que certains redoutent le blocage politique.

Le chef de l'opposition sénégalaise Ousmane Sonko

7 juin 2022 à 17h17 par Wahany Johnson SAMBOU / Africa Radio

L’opposition sénégalaise n’en décolère pas après le rejet de ses recours par le Conseil constitutionnel. Yewwi Askan Wi, la plus importante coalition de  l'opposant   Ousmane Sonko conteste l’invalidation de sa liste nationale  titulaire . A Ziguinchor, principale ville du sud du Sénégal, fief de l'opposant Ousmane Sonko, Alassane Diédhiou, vice-coordonnateur de cette coalition redoute un blocage politique. « C’est vraiment dommage qu’on s’amuse sur une question aussi sensible que les élections. Tout le monde sait que cela va inéluctablement amener un blocage au niveau de l’Assemblée. On est prêt à se battre jusqu’au bout, à utiliser tous les moyens qui sont à notre portée pour gagner ce combat parce que c’est une forfaiture. », condamne-t-il. 

Du côté de Benno Bokk Yaakaar , coalition au pouvoir qui a vu la liste de ses suppléants retoquée , on dit vouloir éviter toute polémique. « Toute coalition est libre de faire appel si elle n'est pas d'accord avec la décision prise par la Direction générale des élections. Mais en tant que membre de la coalition BBY, on est d'accord avec toute décision prise parce que nous croyons en notre justice. », tempère Dame Bèye, coordonnateur départemental des jeunes de la coalition à Ziguinchor.   

Une justice sénégalaise que l’opposition accuse d'être à la solde du pouvoir. Les menaces de manifestations lancées par certains  leaders d'opposition  font craindre des tensions à l’approche des élections du 31 juillet prochain. Un scénario qu'il faut absolument éviter, souligne la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance. « Mon cri de cœur, c'est d'appeler les populations de la Casamance à des élections démocratiques, transparentes et apaisées. Une région qui a connu 40 ans de conflit armé à besoin de paix. », plaide la coordinatrice Ndèye Marie Thiam. 

Pour rappel, seules 8 listes ont été validées pour ces législatives. Mais l’opposition continue de maintenir la pression. Ce qui laisse planer de sérieuses menaces sur les législatives. 

Sénégal : menace sur les législatives