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Au moins 17 civils tués dans une banlieue proche de Khartoum (médecins)

Au moins 17 civils ont été tués mardi dans une attaque dans une banlieue proche de la capitale soudanaise, attribuée par des témoins aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), a indiqué une source médicale.

AFRICA RADIO

12 septembre 2023 à 18h51 par AFP

Selon des témoins joints par téléphone par l'AFP depuis Wad Madani, à 200 kilomètres au sud de Khartoum, les paramilitaires ont tiré des obus sur le quartier Karary d'Omdourman, une banlieue du nord-ouest. "Dix-sept civils ont été tués" dans l'attaque, a indiqué une source médicale à l'AFP. Près de 7.500 personnes ont été tuées depuis le début, le 15 avril, de la guerre au Soudan entre les FSR du général Mohamed Hamdan Daglo et l'armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, selon l'ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled). Le bilan réel pourrait être bien supérieur car de nombreuses zones du pays sont totalement coupées du monde et les deux camps refusent de communiquer leurs pertes. "Au cours de la semaine dernière, plus de 103 civils ont été tués dans des opérations militaires menées par les deux parties à Khartoum et à Omdourman", a déploré mardi à Genève Volker Türk, Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme. Selon des militants, une douzaine de corps n'ont pas été identifiés et ont été enterrés par des volontaires, comme c'était le cas pour plusieurs corps de personnes tuées dans la rue, et qui n'ont pas été retrouvés par leurs familles. "Il n'y a pas de répit en vue", a regretté M. Türk, énumérant les horreurs rapportées par les civils, notamment "des histoires de membres d'une même famille tués ou violés, de leurs proches arrêtés sans raison, d'êtres chers disparus, de piles de corps abandonnés, de désespoir, de faim persistante". Les combats qui ont fait près de 5 millions de déplacés et de réfugiés, ont aggravé la crise humanitaire dans le pays, l'un des plus pauvres au monde. M. Turk a demandé que les responsables des violations commises par les deux parties comme les "détentions arbitraires généralisées", rendent des comptes. "Des centaines de personnes, probablement des milliers, sont détenues au secret dans des conditions épouvantables", a-t-il affirmé.