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FEMUA 14 : « J’ai travaillé dur pour faire partie des têtes d’affiche de ce festival », Shan’L

Shan’L, artiste Gabonaise est l’une des têtes d’affiche de la 14ème édition du Femua. Une participation qui confirme selon elle le travail accompli jusqu'à ce jour. Au micro de Salah-Eddine Gakou, l'artiste répond aux questions.

Interview avec Shan'L

15 mai 2022 à 1h01 par Hugo V

Ça représente quoi pour toi d’être l’une des têtes d’affiche de ce festival des musiques urbaines d’Anoumabo édition 14 ?

J’en suis très honorée, je suis très flattée et ça me met aussi une pression parce que je n’ai jamais chanté sur une scène aussi grande. Donc, c’est un challenge à relever et tout le Gabon me regarde et toute la Côte d’Ivoire aussi. Pour la petite histoire, je nourrissais cette envie d’être en live sur une grande scène et le FEMUA est tombé à point nommé et vraiment pour la plateforme qu’il représente en Afrique, sincèrement c’est que du bonheur d’être invité et de devoir se dépasser.

Justement par rapport au festival qu’est-ce que tu en penses ? C’est un des plus grands festivals du continent Africain, tu as eu quels échos de ce festival qui dure maintenant depuis quatorze éditions ?

Les échos que j’ai eu e : ce n’est pas tout le monde qui peut y aller, il faut des critères, il faut avoir fait une grande scène en tout cas, tout ce qui peut se dire, tous les ragots. Je me suis dit que je dois travailler pour être sur cette scène et savoir que je suis sur une grosse scène comme celle du FEMUA, ce gros festival africain, je me dis que peut-être  j’ai déjà atteint un niveau qui permet que je puisse avoir la grâce d’y chanter. Au-delà même de la grâce, je pense qu’on est au niveau de la performance. Je pense que j’ai travaillé assez bien pour faire partir des têtes d’affiche de ce grand festival, donc j’ai une pression énorme et j’espère ne pas décevoir les gens.

On sait que tu as l’habitude de mettre le feu, mais à quoi doit s’attendre le public Ivoirien qui est l’un des plus exigent du continent ?

Exactement un public très exigent, donc la pression est double et ce que j’ai préparé pour eux c’est qu’il découvre la chanteuse que je suis. Parce que, oui je pousse la chansonnette, je fais des tubes, oui je travaille mais derrière les gens ne savent pas qu’il y’a une vraie chanteuse, on pense souvent que je suis plus hip-hop, dans le RAP, puisque dans mes chansons je montre toujours ce côté-là. Ce côté éclectique dans mes chansons touche un peu partout, donc ce soir je vais vraiment chanter avec mes tripes, ouvrir mon cœur et servir ce que j’ai de plus authentique en moi au public.

« EKLEKTIK » c’est le nom de ton dernier Album, c’est vrai que tu as montré une certaine polyvalence depuis que tu as commencé, mais comment tu définis ton style en lui-même ?

Moi, mon style c’est de chanter la musique que j’aime. C’est vrai que j’ai commencé dans les chorales, le gospel mais dans le fond, la base c’est le RnB, je suis très RnB. Aujourd’hui la musique a été décortiquée et on donne un nom à ça. Par exemple le zouk, aujourd’hui beaucoup chantent sur du Zouk mais comment il va balancer sur le zouk on a l’impression que ce n’est pas du zouk, mais dans le fond tu chantes sur du zouk. Donc en fait les bases restent, donc ma base vraiment c’est le RnB et même du blues, j’aime beaucoup le blues, c’est une musique par laquelle j’ai été bercée, vu que mon père en écoutait beaucoup et des musiques gospels, il était vraiment dans du Ray Charles, donc ce sont des influences que j’aime beaucoup, mais aujourd’hui avec ma carrière j’ai préféré et tous ceux qui m’ont orienté aussi ont préféré me laisser un peu toucher à tout, mais là évidemment il y’a toujours une petite signature, on sent que celle-là elle a un côté RnB quand même.

Le thème cette année c’est l’employabilité des jeunes, quand on est artiste en solo, on est un aussi entrepreneur, alors comment tu arrives à gérer ta carrière, ton business, ton image, le produit Shan’l en un mot ?

Il faut apprendre à tomber, se relever. On gère sa carrière avec de l’endurance, avec de la patience, avec de la maturité qu’on acquiert au fur et à mesure et il faut savoir ce que sont ses objectifs justement. En restant focus, ça fait que tu ne te déroute pas, tu restes concentré sur ce que tu as à faire. On reste humain c’est vrai, des fois il faut se poser, des fois il faut penser à soi, des fois on pleure, des fois on est déçus des gens, des fois on fait des flops, mais on reste focus, on ne peut pas avoir un parcours parfait. Donc-moi comment je me gère c’est parce que je reste focus sur mes objectifs et le FEMUA justement était l’un de mes objectifs. Ne chante sur la scène du FEMUA que celui qui a travaillé pour y être et donc c’est par le travail, l’endurance, la persévérance, il faut s’acharner dans la tâche pour être le meilleur dans ce qu’on fait ou encore être parmi les meilleurs. C’est comme ça qu’on gère sa carrière.

Après la sortie de ton Album, sa promo et les clips, on t’a senti discrète depuis quelque mois, est ce que tu travailles sur d’autres projets ou comment est-ce que tu as passé tes derniers mois ?

C’est vrai que c’est maintenant que je reviens un peu sur la scène, j’avais décidé de me reposer un peu, de me retirer de la scène parce qu’il fallait reculer pour mieux sauter. Parce que la musique avance tellement vite aujourd’hui, rien qu’en me reposant j’ai vu combien de fois ça a changé, combien de fois ça a évolué et pour se réinventer il vaut mieux d’abord reculer et observer, et c’est ce que j’ai fait, donc j’ai reculé, j’observe et justement je suis en préparation, je pense qu’on est sur au moins 5 sons comme ça, donc après le FEMUA je pense dans deux, trois mois les sons seront déjà connus de tous.