France : des élus et responsables associatifs relancent le débat sur le droit de vote des résidents étrangers

Ce vendredi 26 avril 2024, le collectif J’y suis j’y vote ! en partenariat avec le réseau européen VRAR (Voting Rights for All Residents) ont célèbré la 4e édition de la journée internationale du droit de vote pour toutes et tous les résident·es à Paris. En France, depuis plus de trente ans, de nombreuses associations et syndicats mènent ce combat afin que le droit de vote aux élections locales soit accordé à tous les résidents étrangers. Le droit de vote des étrangers aux élections locales était l’une des propositions de François Mitterrand en 1981.

De nombreux résidents étrangers se sont rendus Place de la République  ce vendredi 26 avril 2024. Essaïd Manji Saïd est d’origine comorienne, vivant en France depuis 8 ans. Il a participé à la votation citoyenne, et aimerait pouvoir voter un jour « Depuis que je suis en France, je participe à la vie active, je me sens concerné, mais je me sens comme un peu à part. Les étrangers méritent à ce qu’ils soient plus reconnus » déclare t-il 

Adama Dossou , d’origine malienne, vit et travaille en France depuis 2006, il aimerait également peser sur la vie politique locale« Il est important pour nous de pouvoir voter, afin de changer la politique qui est menée, notamment en matière d’immigration » affirme t-il

Il y a quelques semaines, des députés de différents partis, ont relancé le travail législatif pour faire adopter une proposition. La deputée de la France Insoumise Nouvelle Union Populaire écologique et sociale dans la 17eme circonscription de Paris Danielle Obono, présente à la votation citoyenne, a proposé une loi visant à accorder le droit de vote aux élections locales aux étrangers non ressortissants de l’Union européenne résidant en France  « Depuis 1992, les résidents étrangers de pays membres de l'Union européenne bénéficient du droit de vote et d'éligibilité aux élections européennes et municipales en vertu de leur citoyenneté européenne. Il n’est pas normal que les autres soient exclus » affirme t-elle.